La forteresse Facebook est en train de se fissurer. Les scandales et les enquêtes étayées montrent qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le royaume du plus important réseau social au monde.
Pour Mark Zuckerberg, le fondateur et président de Facebook, l’entreprise est tout simplement en « état de guerre », d’après le Wall Street Journal. Le jeune patron (il a 34 ans) entend bien reprendre en main la destinée de son entreprise, secouée depuis plusieurs mois par des polémiques à répétition. Il y a eu les accusations d’ingérence russe pendant la campagne présidentielle américaine, puis le scandale Cambridge Analytica, du nom de ce cabinet britannique ayant exploité indument les données de dizaines de millions d’utilisateurs. Pour ne rien arranger, des failles de sécurité ont permis à des pirates d’accéder à des données confidentielles…
Scandale après scandale
En surface, Facebook va bien : les utilisateurs sont toujours aussi nombreux à s’en servir et l’argent entre dans les caisses. Mais ces révélations sont catastrophiques pour l’image de marque, sans oublier les politiques qui pourraient décider de réguler le réseau social. Mark Zuckerberg veut reprendre les rênes du groupe qu’il a fondé ; cet été, il a procédé à une réorganisation en profondeur de l’équipe dirigeante. C’est lui qui valide certaines mesures, comme l’éviction du complotiste d’extrême-droite Alex Jones.
Reprise en main
Cette volonté de reprendre la main provoque des frictions au sein de la direction. Sheryl Sandberg, transfuge de Google et numéro 2 de Facebook, serait ainsi sur la sellette, même si Mark Zuckerberg assure publiquement du contraire. La responsable des opérations et de la communication n’aurait pas pris les mesures nécessaires ces derniers temps. Facebook est encore loin de voir le bout du tunnel.