Juste avant le pont du 8 mai, la commission Royal a livré son analyse à la suite de l'affaire Volkswagen. L’étude a permis à l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) de mener des nouveaux tests. Lesquels révèlent que le constructeur automobile français Renault fabriquerait lui aussi des voitures plus polluantes que prévu.
Rebault et Fiat pointés du doigt
Le constructeur allemand Volkswagen a été accusé l’an dernier de tricher éhontément ses moteurs diesel. Las, on découvre au fil des semaines qu’il n’était pas le seul, loin de là. Ainsi Renault et Fiat se retrouvent à leur tour dans l’œil du cyclone.
Une nouvelle étude publiée par le ministère de l'Environnement démontre que sur certains modèles, des taux de gaz polluants peuvent être multipliés par 2,5 rien qu'en changeant le rythme ou la vitesse du véhicule. Il d’agit notamment de la Clio Euro 5 Renault, de la Renault Captur Euro 6 et de la Fiat 500.
C’est l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) qui a mené des essais sur une dizaine de véhicules, ceux-là même qui avaient été pointés du doigt par la commission lancée par Ségolène Royal, ministre du Développement Durable.
Un impact sanitaire ?
La suspicion ne faiblit pas depuis que l’affaire du dieselgate a explosé, impliquant Volkswagen, accusé d’avoir triché sur les émissions de gaz de ses voitures diesel.
Quatre informations judiciaires sont ouvertes contre Volkswagen, Fiat, Renault et Peugeot. Ces constructeurs jurent ne pas avoir triché et avoir respecté la réglementation en vigueur.
Or d’après Karima Delli, députée européenne du groupe des Verts, vice-présidente de la commission d'enquête du Parlement européen sur le dieselgate, l’enjeu de cette affaire est « l'impact sanitaire qu'implique le dépassement des normes ». Bref, de savoir si ces voitures non conformes polluent tellement qu’elles fragilisent ou compromettent notre santé !