Si nous en voyons un jour la fin, nous pourrons dire que le diesel aura connu une carrière mouvementée, du diesel propre des années 1990 (début des filtres à particules) au diesel cancérigène d'aujourd'hui. Mais les considérations sur le diesel sont généralement plus larges que les simples inquiétudes environnementales.
De quelle pollution parle-t-on ?
Le diesel pollue, sans aucun doute, comme tout système de conversion énergétique basé sur la combustion d'une ressource. Sauf que la combustion du gasoil, contrairement à celle du gaz naturel par exemple, génère beaucoup de résidus de combustion dangereux en plus du CO2 : métaux lourds, particules fines, dioxydes d'azote, soufre... Le diesel pollue-t-il plus que l'essence ? Probablement, mais difficile de comparer deux combustions : le diesel rejette moins de CO2 que l'essence à proportion équivalente mais plus de polluants divers. La combustion du sans plomb, avec ou sans éthanol, n'est pas exempte de tout reproche non plus. Et il y a fort à parier qu'une fois le diesel éradiqué des parcs automobiles (dans un lointain avenir), l'essence concentrera le courroux des promoteurs de la voiture électrique, seule alternative crédible pour l'instant.
Pour l'instant, ce qui inquiète les autorités de santé publique, ce ne sont pas tant les diesels de manière générale, que les anciens véhicules diesel, ceux vendus avant l'apparition des filtres à particules (FAP) notamment. Si un diesel de dernière génération rejette toujours des particules ultrafines (diamètres inférieurs à 2,5 µm), ses émissions sont sans commune mesure avec les véhicules diesel des années 1980 ou antérieures. Même si l'on peut rester sceptique sur les performances revendiquées des FAP, les progrès en la matière sont réels.
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