Le trading consiste à acheter à un faible prix des produits financiers (actions, obligations, instruments dérivés) et à les revendre plus cher.
Pour faire du trading, il faut être capable d’anticiper la hausse et la baisse des marchés. Il est important de différencier le trading de l’investissement, qui représentent les deux grandes manières d’agir en bourse. Dans l’investissement, il y a une notion importante qui est celle de possession. On investit dans France Télécom pour posséder des actions France Télécom, ce qui sous-entend de les garder un certain temps (plusieurs années), de profiter ainsi des dividendes, de se rendre aux assemblées générales ou de voter par procuration, etc.
Le trading, quant à lui, exclut cette notion de possession. Bien sûr, si on achète des actions France Télécom pour les revendre avec 5 % de gains trois jours après, on les aura possédées, mais ce fait n’aura aucune importance. Comme on le verra par la suite, l’utilisation des effets de levier correspond à cette idée de non-possession propre au trading. En effet, l’utilisation de certains mécanismes, comme le SRD (service à règlement différé) par exemple, sous-entend que l’on emprunte et donc que l’on ne possède pas ce qu’on achète.
La notion de temps différencie aussi le trading de l’investissement. Trader, c’est jouer contre la montre ; investir, c’est faire de la montre son alliée. Bien qu’il y ait différents horizons de trading, on ne trade pas en achetant en 2011 et en vendant en 2014 ! Le trading est associé à la notion de rapidité.
Trader, c’est tenter de faire une plus-value rapidement. De ce fait, il découle que l’investissement ne va pas concerner les produits dérivés (du style warrants) car la possession de ces instruments n’a en soi aucun intérêt : ils ont une date de mort fixée à l’avance et souvent peu éloignée du moment où ils sont achetés ; ils ne sont faits, par conséquent, que pour être tradés.
Le trading, qui consiste à acheter, en possédant ou en empruntant, pour revendre dans un délai court, dans le but de réaliser une plus-value, s’assimile donc à la spéculation et s’oppose ainsi à l’investissement. Voilà notre première définition du trading. Le trading s’est largement développé ces dernières années, aussi bien chez les professionnels des salles de marché que chez les particuliers. Il y a vingt ans, la durée moyenne de possession d’une action dans un portefeuille était de quatre ans. Aujourd’hui, elle est de quatre mois !
À l’origine de ce phénomène, on trouve la volatilité de plus en plus importante des marchés financiers, la financiarisation de la société et, bien sûr, l’essor d’Internet qui permet de passer ses ordres très facilement et instantanément. De plus, les marchés se sont internationalisés. Aujourd’hui, grâce à Internet, depuis le tréfonds de la France, il est possible de trader des produits financiers sur NewYork ou Tokyo à la se- conde même !
La quasi-totalité des courtiers propose de telles possibilités. Il faudra juste, dans de tels cas, accepter les décalages horaires. La bourse de New York, par exemple, ouvre à 15 h 30 et ferme à 22 h 00, heures de Paris.