Deutsche Bank est la dernière d'une liste, destinée à s'allonger encore, de banques que la justice américaine considère responsables de la crise des subprimes, les prêts immobiliers toxiques qui ont conduit à la crise économique de 2008-2009. Dans cette affaire, Deutsche Bank risque une amende de 14 milliards de dollars. Du moins, ça c'est ce que réclamait le ministère de la Justice des Etats-Unis...
14 milliards de dollars d'amende et une crise sans précédents chez Deutsche Bank
Le ministère de la Justice américain n'y est pas allé avec des gants : il a réclamé, à l'encontre de Deutsche Bank, dans le cadre de l'affaire des subprimes, la somme de 14 milliards d'euros d'amende. Une amende qui serait la deuxième la plus élevée dans l'enquête sur les prêts toxiques, le record étant détenu par Bank of America et ses 40 milliards de dollars d'amendes cumulées depuis 2008.
14 milliards, toutefois, aurait été un record : la plus grosse amende infligée par le ministère de la Justice américain à une banque étrangère, record détenu par BNP Paribas et ses 8,9 milliards de dollars d'amende pour ne pas avoir respecté les embargos américains sur l'Iran, le Soudan et Cuba. La banque française est pourtant bien partie pour conserver sa première place.
L'annonce des 14 milliards d'amende a causé quelques soucis à Deutsche Bank qui a vu son titre s'effondrer en Bourse. Déjà en difficultés à cause de résultats décevants, les investisseurs ont profité de cette affaire pour se désengager de la banque allemande au point que le risque de faillite est devenu une réalité et que le gouvernement allemand aurait dans ses cartons un plan de sauvetage.
Un accord à 5,4 milliards pourrait être trouvé
Finalement, la situation pourrait être moins pire que prévu pour Deutsche Bank. Selon l'AFP, qui cite une source proche du dossier ayant voulu rester anonyme, la banque et les autorités américaines sont sur le point de trouver un accord amiable.
La banque allemande pourrait accepter de débourser quelques 5,4 milliards de dollars pour clore les enquêtes à son encontre. C'est près de 9 milliards de dollars de moins que prévu et, surtout, assez pour être couverts par les 5,5 milliards de dollars mis de côté par l'établissement qui ne serait, donc, pas en perte.
Les investisseurs, soulagés, se sont rués sur les titres de la banque allemande les faisant bondir de 12,14 % à Wall Street.