La dette publique de la France a augmenté de 51,6 milliards d'euros au premier trimestre, atteignant ainsi les 97,5 % du PIB selon les statistiques publiées mardi par l'Insee. Des chiffres bien au dessus des estimations du gouvernement.
Des espérances loin du compte
C'est la plus forte hausse enregistrée depuis le premier trimestre 2012. Alors que l'objectif se situait à 96,3% du PIB pour cette année dans la dernière trajectoire des finances publiques, le ratio de dette sur PIB a ainsi augmenté de 1,9 point par rapport à la fin 2014 (95,6%).
Le gouvernement prévoyait que la dette publique culminerait à 97,0% en 2016 avant de revenir à 96,9% en 2017. Le ratio de 2014, annoncé alors à 95,0%, a été depuis corrigé à 95,6%.
La seule dette de l'Etat a augmenté de 37,1 milliards d'euros sur le premier trimestre pour s'élever à 1.647,3 milliards, précise l'Insee dans un communiqué.
Décortiquer la dette
La dette publique, comme l'entend Maastricht, inclut :
- la dette des administrations de sécurité sociale : 232,6 milliards fin mars, soit +15,8 milliards
- la dette des administrations publiques locales : 187,4 milliards, en retrait de 0,8 milliard
- la dette des organismes divers d'administration centrale : 22,1 milliards, soit -0,5 milliard.
La dette nette des administrations publiques s'élevait à 1.868,0 milliards d'euros fin mars, soit 87,1% du PIB contre 86,8% à la fin 2014. Une progression de 17,6 milliards sur trois mois.
Cette moindre hausse par rapport à celle de la dette brute "traduit principalement la très forte hausse de la trésorerie de l'État (+31,9 milliards) et des administrations de sécurité sociale (+5,0 milliards)", explique l'institut.