La cote d'alerte est dépassée. Selon l'Insee la dette publique française est passée pendant les 6 premiers mois de l'année de 90,2% à 93,4% du PIB. C'est 80 milliards de dette supplémentaire, l'essentiel de ce gonflement provenant de la dette de l'Etat ; celles des collectivités locales et de la Sécurité Sociale restant relativement stables sur cette période. A ce rythme-là, l'endettement public français excédera 2000 milliards d'euros avant la fin du premier trimestre 2014.
Outre l'injustice du fardeau qu'elle fera peser sur les générations futures, cette dette astronomique constitue une vraie menace à court terme. Les seuls intérêts de cette dette s'élèvent déjà à près de 50 milliards par an. La hausse des taux d'intérêt semble inéluctable dans les années qui viennent, et chaque pour-cent supplémentaire gonflerait cette charge annuelle de 20Mds d'euros supplémentaires.
Le risque est considérable pour l'économie
Dans un contexte où il deviendrait suicidaire de continuer à accroitre la charge fiscale, le pays n'a d'autre choix que de réduire de façon importante le coût de son secteur public. Les efforts réalisés pour commencer à maitriser la dépense sont certes louables mais absolument pas à la mesure des enjeux. Il est urgent d'entreprendre le vrai train de réformes structurelles qui seul pourra rompre ce cercle vicieux dans lequel le pays est engagé. Les pistes sont connues : des voixse sont exprimées dans son ouvrage collectif « Compétitivité AAA » pour en tracer les principales pistes tant pour l'Etat, que pour les collectivités territoriales et le système social.
Le temps du courage et de l'action est venu. J'appelle de mes vœux cette prise de conscience et ce passage à l'acte.