La dette mondiale n'a cessé de croitre durant l'année, selon une étude de l'Institute of International Finance. Une situation qui pourrait mettre en danger les États et les entreprises.
Selon cette étude, la dette mondiale dépassera 255 000 milliards de dollars d'ici la fin de l'année. Si cette dette devait être effacée du jour au lendemain, il faudrait que chaque habitant de la planète débourse 32 500 dollars… Ce chiffre est un nouveau record en la matière, il est trois fois supérieur au produit intérieur brut mondial. Et les États ne sont pas les derniers à faire appel à la dette pour se financer : sur les six premiers mois, la dette a grimpé de 7 500 milliards, dont 60% provenant des États-Unis et de la Chine. Les deux plus importantes économies de la planète vivent de plus en plus à crédit ! Et la tendance reste à la progression au deuxième semestre.
Nouveau record
L'institut relève que les États afficheront cette année une dette de 70 000 milliards. Quant à la dette mondiale hors secteur financier, elle s'établit à 190 000 milliards de dollars : c'est 240% du PIB mondial. Les marchés obligataires sont responsables de 115 000 milliards de dollars de dette, un chiffre à comparer aux 87 000 milliards enregistrés en 2009. Il y a dix ans, les emprunts d'États représentaient 40% de l'ensemble des titres cotés : ils pèsent désormais quasiment la moitié (47%). Quant aux obligations bancaires, elles représentent moins de 40% des titres, contre plus de la moitié en 2009.
30 000 milliards empruntés par les États
Les États, qui profitent des taux d'intérêt toujours aussi bas pour s'endetter à bon compte, ont emprunté 30 000 milliards de dollars depuis la faille de la banque Lehman Brothers en 2008, relève une autre étude de Bank of America et Merrill Lynch. La crise financière a forcé la main des États pour qu'ils s'endettent afin de sauver les secteurs de la finance et de l'industrie. Les entreprises ont emprunté 25 000 milliards, les ménages 9 000 milliards et les banques 2 000 milliards.