Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faîtes, vous connaissez sûrement l’adage... Comme moi, vous avez sûrement entendu nos ministres du Budget et de l’Économie, le Premier ministre, et même le chef de l’État, assurer qu’il n’y aurait ni hausses d’impôts, ni nouvel impôt, pour financer la crise.
La CRDS peut-être prolongée
Alors oui, a priori, pour l’instant, c’est vrai, rien de tel n’est prévu, du moins officiellement. En revanche, il est à peu près certain que certains impôts actuels, qui devaient disparaître prochainement, vont gagner un sursis de quelques années, voire quelques décennies.
C’est le destin probable de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale). Un impôt créé il y a 25 ans, qui devait disparaître en 2009, et dont la durée de vie a déjà été prolongée ensuite jusqu’en 2024, puis en 2033. Et bien j’ai une bonne nouvelle pour vous : il est à peu près certain maintenant que l’on va pouvoir payer la CRDS jusqu’en 2042.
0,5% seulement ?
Alors oui, la CRDS, ce n’est pas beaucoup, « seulement » 0,5%. Seulement ces 0,5%, on les paye absolument partout : qu’il s’agisse des revenus d’activité, des pensions de retraite, des allocations chômage ou maladie, des revenus du capital, des loyers, mais aussi des aides au logement, des allocations familiales et même de la vente d’objets d’art ou de bijoux, la CRDS est partout..
Elle grignote tout ce qu’elle touche, et elle touche à tout. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr : la crise du Covid-19 va coûter, au bas mot, 150 milliards d’euros. Et ces milliards, nous allons les avoir sur le dos pendant de longues, de très longues années.