Dette Covid : un impôt pour la rembourser ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 2 juillet 2020 à 16h38
Impots Crds Dette Covid
@shutter - © Economie Matin
2042Bercy pourrait prolonger la CRDS jusqu'en 2042 pour alléger le fardeau de la dette.

Les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faîtes, vous connaissez sûrement l’adage... Comme moi, vous avez sûrement entendu nos ministres du Budget et de l’Économie, le Premier ministre, et même le chef de l’État, assurer qu’il n’y aurait ni hausses d’impôts, ni nouvel impôt, pour financer la crise.

La CRDS peut-être prolongée

Alors oui, a priori, pour l’instant, c’est vrai, rien de tel n’est prévu, du moins officiellement. En revanche, il est à peu près certain que certains impôts actuels, qui devaient disparaître prochainement, vont gagner un sursis de quelques années, voire quelques décennies.

C’est le destin probable de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale). Un impôt créé il y a 25 ans, qui devait disparaître en 2009, et dont la durée de vie a déjà été prolongée ensuite jusqu’en 2024, puis en 2033. Et bien j’ai une bonne nouvelle pour vous : il est à peu près certain maintenant que l’on va pouvoir payer la CRDS jusqu’en 2042.

0,5% seulement ?

Alors oui, la CRDS, ce n’est pas beaucoup, « seulement » 0,5%. Seulement ces 0,5%, on les paye absolument partout : qu’il s’agisse des revenus d’activité, des pensions de retraite, des allocations chômage ou maladie, des revenus du capital, des loyers, mais aussi des aides au logement, des allocations familiales et même de la vente d’objets d’art ou de bijoux, la CRDS est partout..

Elle grignote tout ce qu’elle touche, et elle touche à tout. Cela suffira-t-il ? Rien n’est moins sûr : la crise du Covid-19 va coûter, au bas mot, 150 milliards d’euros. Et ces milliards, nous allons les avoir sur le dos pendant de longues, de très longues années.

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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