Pour réussir à réaliser les 50 milliards d'euros d'économies recherchés et promis par le gouvernement, il faut trouver l'argent. Et il semblerait que ce soient les prestations familiales qui seront visées avec une possible désindexation de leur revalorisation.
Les économies c'est bien, mais quid du pouvoir d'achat ?
La désindexation des prestations familiales serait, selon le journal Les Echos, une des pistes que le gouvernement aurait en tête pour réaliser des économies. Comme toujours au grand dam de la famille.
Car s'il n'est bien entendu pas question de supprimer les aides aux familles, elles pourraient être réduites par un gel de la revalorisation. De quoi faire quelques 600 millions d'euros d'économies par an (350 millions par an si la revalorisation est réduite d'un point de moins que l'inflation).
Mais voilà, qui dit désindexation des allocations familiales dit réduction du pouvoir d'achat. Un paradoxe alors que la consommation des ménages est un des axes de la relance économique. Sans compter le risque de grogne sociale de la part des associations familiales et du Parti Socialiste que Manuel Valls se tirerait dessus.
21 milliards d'euros d'économies sur la Sécurité sociale
On l'aura compris : Manuel Valls a continué la politique du gouvernement qui met un peu plus de côté l'Etat-providence pour réduire les dépenses. Car des 50 milliards d'euros recherchés, près de la moitié (21 milliards d'euros) seront trouvés dans la Sécurité sociale.
Certaines mesures déjà engagées devraient réduire la dépense de l'Assurance Maladie de 10 milliards d'euros sous trois ans tandis que les nouvelles réformes que le nouveau Premier ministre devrait engager réduiront encore un peu ces dépenses : 11 milliards d'euros d'économies de plus.
La réduction des allocations familiales par la désindexation est une piste, mais il y a également la réforme des retraites qui devrait rapporter 1,5 milliard d'euros tandis que 5 milliards seront dégagés par les réformes de l'Assurance chômage et des retraites complémentaires.