Du Venezuela à l’empire romain en passant par le Zimbabwe, la route de la ruine est bien connue… et les États-Unis sont en train de s’y promener.
Nous terminons notre série sur la bataille entre Donald J. Trump et les crétins, les escrocs et les incapables du Deep State. Par la porte ouverte devant nous, nous voyons ce que pourrait être l’avenir…
Un plaisir douteux
Petit rappel aux lecteurs : ce n’est pas un écart exceptionnel avec la demoiselle du vestiaire… ni une cuite occasionnelle… qui ruine un homme. C’est une répétition d’erreurs et de mauvais jugements, généralement sur de nombreuses années.
De même, ce n’est pas un déficit occasionnel… ou les hauts et les bas d’une économie inconstante… qui génèrent un Venezuela… une Union Soviétique… ou un Zimbabwe. C’est plutôt l’application systémique ou habituelle d’idées crétines sur une longue période.
Dans les années 70, nous avons eu le douteux plaisir de voyager derrière le Rideau de fer. Nous n’avions rien à prouver et rien à recevoir ; nous étions juste curieux de voir tout cela en action.
Ce que nous avons vu, c’est un beau gâchis. C’est tout juste si les hôtels avaient le chauffage ou l’eau courante. Les restaurants n’offraient que peu de choix… tandis que les boutiques n’avaient que quelques boîtes de légumes en conserve et miches de pain semblant être faites avec de la sciure.
Une économie faussée et pervertie
Dans une économie normale, les gens utilisent soigneusement leur temps et leurs ressources… sachant qu’ils seront récompensés en proportion de leur talent à améliorer la vie des autres.
Les boulangers se lèvent à 4h du matin pour allumer leur four, de façon à ce que les clients aient du pain frais et tout chaud pour le petit-déjeuner. Les chirurgiens cardiologues passent des années à se former pour pouvoir remplacer des valves sans tuer le patient. Les couvreurs risquent leur vie sur des pentes aiguës pour que votre maison soit au sec.
En Union Soviétique, les accords gagnant-gagnant entre adultes consentants étaient illégaux. Les motivations avaient été faussées et perverties.
On accordait par exemple aux chauffeurs de taxi des rations de carburant en fonction du nombre de kilomètres enregistrés. Ils réalisèrent vite qu’ils pouvaient gagner plus d’argent en vendant ce carburant au marché noir qu’en transportant des passagers.
Ils mettaient donc leur voiture sur cales… allumaient le moteur… et laissaient le compteur tourner, enregistrant les kilomètres où le taxi avait emmené son absence de passager vers nulle part.
C’est là un moyen de détruire de la richesse, non d’en créer. Quinze ans plus tard, en 1989, les élites avaient pressé tout le jus possible de ce citron ; elles abandonnèrent.
Une formule classique
Comme nous l’avons noté hier, les États-Unis ne seront pas la seule nation ruinée par des élites corrompues, des dépenses galopantes et une armée trop puissante. La formule est classique.
De la Rome antique au Venezuela moderne, la route de la ruine est clairement indiquée, bien éclairée et largement parcourue.
On dépense simplement plus qu’on peut se le permettre, année après année… et on renforce l’armée ; elle n’est peut-être d’aucune utilité à l’étranger mais tôt ou tard, on en a besoin à domicile – après qu’on a renié ses promesses.
On fait ensuite appel aux militaires… non pas pour se protéger des étrangers, mais des gens qu’on est censé représenter.
Le futur défaut des États-Unis sera probablement déguisé en largesse. Les autorités distribueront plus d’argent – peut-être en tant que revenu minimum garanti.
Cela aura pour effet d’augmenter la masse monétaire dans l’économie de consommation… menant à des niveaux d’inflation bien plus élevés.
La malédiction de l’argent facile
Telle est la bête qui dévore actuellement le Venezuela. Les dernières estimations mettent le niveau d’augmentation des prix à 10 millions de pourcents.
Naturellement, le soutien au gouvernement a chuté à des planchers historiques. Le presidente Maduro garde cependant le pouvoir… en grande partie parce qu’il a encore le soutien de l’armée.
Le Venezuela est devenu un producteur pétrolier majeur en 1922. Une fois arrivée la deuxième moitié du XXe siècle, l’or noir avait fait de lui le quatrième pays le plus riche au monde.
L’argent facile est toujours une malédiction, cependant. Il a rendu les élites vénézuéliennes très riches. Mais il a aussi créé une gigantesque population de gens relativement pauvres et faciles à manipuler.
L’inflation atteignait déjà les trois chiffres dans les années 1990, le prix du pétrole ayant chuté sous les 10 dollars le baril. Le taux de pauvreté avait doublé, à 60%, et le gouvernement avait fait de gigantesques promesses qu’il était désormais incapable de tenir.
À l’époque, le FMI prêchait le sermon de l’austérité. Mais les réductions budgétaires étaient profondément impopulaires auprès des masses. Hugo Chávez, un militaire, vit là une opportunité ; il fut élu en 1999 (désormais décédé, il est toujours considéré comme un héros par de nombreux Vénézuéliens).
Contrôles de prix, allocations, copinage, argent gratuit – à mesure qu’une arnaque échoue, on en ajoute une autre. En fin de compte, les roues des taxis tournent partout dans la ville – tandis que les gens vont à pied.
Et à mesure que la corruption, l’incompétence et la planification centrale échouent, l’armée devient plus importante ; la bataille pour le butin s’intensifie.
Le fruit le plus juteux
L’Empire romain est né lorsqu’un général a « franchi le Rubicon » et pris le pouvoir. En 238, il atteint ce qui devait être son apogée.
Gordien II fut tué lors d’une bataille (contre un empereur rival). Gordien Ier, son père, se pendit. L’empereur Maximin le Thrace et son fils ont à la fois précédé et succédé aux Gordiens… et ont connu à peu près le même sort. Ils ont été tués par leurs propres soldats, décapités… et leur tête envoyée au Sénat.
Plus tard dans la même année, les co-empereurs Maxime Pupien et Balbin ont été saisis par leur propre garde prétorienne… déshabillés… torturés… traînés par les rues… et tués.
Au Venezuela, Chávez a acheté les généraux en leur donnant le fruit le plus juteux d’Amérique du Sud – le contrôle du pétrole vénézuélien. L’ineptitude et l’amateurisme ont depuis réduit leurs revenus… mais ils sont apparemment décidés à conserver le système tant que l’argent du pétrole coule dans leurs poches.
La fin doit être proche, cependant. Avec l’hyperinflation… des magasins vides… et une population qui disparaît, la descente aux enfers du Venezuela doit être à peu près terminée.
Celle des États-Unis ne fait que commencer.
Pour plus d'informations et de conseils de ce genre, c'est ici et c'est gratuit