Le retour à la normale sera long pour Airbus et pour l'ensemble du secteur du transport aérien. Mais le constructeur européen peut s'ennorgueillir d'avoir de bons chiffres à présenter pour le mois d'octobre.
Il faudra attendre entre 2023 et 2025 pour retrouver un niveau d'activité équivalent à celui d'avant la crise sanitaire, a estimé Airbus. En attendant le retour à la normale, le constructeur européen a réduit sa production de 40 % au printemps, entraînant des suppressions d'emplois. Et pour cause : les livraisons ont plongé de 40 % sur les neuf premiers mois de l'année. Mais les résultats s'améliorent légèrement : ainsi, au troisième trimestre, la contraction des livraisons n'a été « que » de 20 %. Entre juillet et septembre, Airbus a livré 145 appareils. Des livraisons qui sont essentielles pour l'avionneur, car c'est là que les compagnies aériennes et les clients règlent le gros de leur facture.
Plus de livraisons que de productions
Le bilan pour le mois d'octobre est encourageant. Airbus a livré 72 avions le mois dernier, dont 43 A320 et 12 A220. Un volume qui dépasse le niveau de production mensuelle qui s'est établi à 51 appareils en octobre : Airbus a donc davantage livré qu'il n'a produit d'avions, ce qui est de bon augure pour les stocks. Par ailleurs, ce volume de livraisons représente aussi une injection de cash bienvenue en cette période de disette. Au niveau des commandes, contexte économique et sanitaire oblige, les résultats ne sont pas très impressionnants : 11 commandes, dont 4 A320neo et 6 pour l'ACJ220, le nouvel avion d'affaires du groupe.
Airbus bien positionné
La reprise de l'activité devrait passer d'abord par les lignes intérieures. Airbus a une carte à jouer avec l'A320, le monocouloir étant la vedette au catalogue de l'entreprise. Sur le segment des jets privés et des avions d'affaires, en plein essor, Airbus est également bien positionné avec la gamme A220. Le groupe compte rester sur cette cadence mensuelle de 40 monocouloirs par mois, avec peut-être une augmentation en juillet prochain (47 unités). Du côté des gros porteurs, Airbus conserve son rythme de 5 A350 et 2 A330 par mois.
