La France veut conserver son titre de première destination touristique mondiale, mais pour cela des investissements sont indispensables alors que le secteur a été un des plus frappés par la crise sanitaire.
En 2019, avant le déclenchement de la crise sanitaire, 90 millions de touristes étrangers s'étaient rendus en France. Ce secteur d'activité est un poids lourds dans l'économie française, il représente en effet 7,4% du produit intérieur brut (avec des recettes à hauteur de 170 milliards d'euros) et 9,5% des emplois. Autant dire que le soutien aux entreprises du secteur a été absolument indispensable : l'État y a consacré 38 milliards d'euros depuis l'an dernier. Et maintenant que la situation sanitaire s'améliore, l'exécutif veut en faire davantage : un « plan de reconquête du tourisme » est en cours d'élaboration, il sera annoncé en novembre.
Un plan d'investissement sur cinq ans
Annoncé au mois de juin, ce plan d'investissement sur cinq ans vise notamment à renforcer la formation, à valoriser le patrimoine, à améliorer les infrastructures et les services numériques. L'ambition est tout simplement de demeurer la première destination touristique au monde. Pour effectuer les derniers arbitrages, un « sommet Destination France » a été organisé ce jeudi à l'Élysée. Les grands acteurs du secteur ont été conviés comme le Club Mea, Air France ou encore ADP, mais aussi des croisiéristes, des investisseurs, des hôteliers, mais aussi les plateformes de réservation en ligne.
Ultimes arbitrages
À cette occasion, le groupe hôtelier Accor devrait faire des annonces concernant son partenariat avec les Jeux Olympiques Paris 2024. Mais il s'agit surtout de fixer les derniers points du plan de reconquête : les propositions et les suggestions n'ont pas manqué, provenant des grandes villes et métropoles au travers de l'association France Urbaine, ou encore de la part d'Alliance France Tourisme, qui regroupe les grandes entreprises du secteur. Le gouvernement a l'embarras du choix, reste désormais à choisir.