L'accès à Internet à bord des RER, Métro, TGV et Supermétro est une attente forte de la part des usagers. Les choses avancent même si la technique reste complexe et coûteuse à développer. Entre la fin de 2015 et 2020, il devrait être possible de surfer en illimité à bord du train, du métro, du bus ou de TGV.
La 4G à la porte du RER et du métro
Déployer la 4G dans les RER, trains et autres métros, la RATP y pense plus que sérieusement. Le groupe annonce même que la fin de l'année 2015 sera le moment venu pour que les usagers du métro et du RER puissent naviguer en illimité via leur smartphones dans les transports franciliens. Une évolution rendue possible grâce aux actuels travaux que la régie parisienne mène via la mise en commun des infrastructures des plus grands opérateurs mobiles tels que SFR, Orange, Bouygues et peut-être même Free. Une mutualisation de moyens techniques qui donnera accès au Web au plus grand nombre.
La ligne 1 du métro fait à cet égard office d'exemple type puisque la 4G y est accessible, seulement à quai pour le moment, certes – le réseau Edge restant encore le seul disponible à bord des rames – mais à moyen terme, les wagons seront eux aussi concernés. Et en repoussant quelque peu la période de mise en service de la technologie de 2015 à fin 2016, ce seront les 14 lignes du métro parisien qui seront couvertes par la 4G.
Concernant les TER, la SNCF a annoncé qu'elle faciliterait le déploiement des antennes relais des opérateurs afin de renforcer leur maillage technique, leur permettant de déployer de manière plus soutenue la 2G, 3G et 4G à bord des wagons. La Société du Grand Paris, en charge du prochain « supermétro » automatique parisien, a déjà préparé le coup en prévoyant d'équiper la totalité des lignes et des rames en 4G et Wifi. Ses usagers pourront surfer à leur guise dès la mise en service pour 2020. Car les 72 gares desservies et les 200 km de tunnels seront équipés en amont de fibres optiques permettant de délivrer la 4G et le Wifi.
TGV et bus : un déploiement plus compliqué
Quoiqu'extrêmement coûteux à mettre en service dans le TGV (de l'ordre de 350 000 euros par rame pour 450 rames au total), la SNCF entend bien mettre à disposition de ses usagers un service Wifi digne de ce nom.
Non moins de 450 millions d'euros seront affectés sur le projet sur une durée de 3 années. Une enveloppe qui permettra de proposer le Wifi à bord. Car la 3G et la 4G sont en l'état impossible à délivrer du fait de la structure métallique du train, jouant le rôle d'une cage de faraday qui empêche les ondes extérieures de pénétrer à l'intérieur.
La structure même des TGV bloque ainsi les ondes 3G et 4G en les cantonnant à l'extérieur. La SNCF est en train de chercher une solution technique qui lui permettra de proposer le Wifi gratuit et en illimité dans la totalité des 450 rames de TGV. Un appel d'offres a d'ailleurs été récemment lancé à cet égard. Reste à savoir si ce service de Wifi gratuit sera ou non financé par la publicité. En attendant un déploiement général, la ligne de TGV et de LGV Paris-Strasbourg fait figure de test grandeur nature : le Wifi gratuit et illimité y est déjà accessible. A terme, la totalité des lignes de TGV et des TER sera donc équipée.
Concernant le bus, le Wifi est déjà à l'essai dans la ligne de transfert d'aéroport de Roissy à Paris centre avec succès. La RATP souhaite s'appuyer sur ce test grandeur nature pour l'appliquer à l'ensemble de son réseau. On imagine aisément que les autres grandes villes de France emboîteront le pas de la Capitale pour déployer à leur tour le Wifi dans les métros, trams et autres bus.