C’est le chantier majeur sur lequel est attendu Manuel Valls. Le Premier ministre doit présenter dans les prochains jours son plan pour faire économiser 50 milliards d’euros à la France entre 2015 et 2017. Alors que la répartition des économies semble déjà se dessiner (lire ici), l’une des pistes envisagée par le gouvernement serait, enfin, de réduire son train de vie et celui des hauts-fonctionnaires.
Réduire le train de vie de l’Etat. Une idée qui a la peau dure dans l’opinion publique depuis quelques années, mais qui n’a jamais vraiment été mise en application.
L'Etat au régime sec pour économiser plusieurs milliards d'ici 2017
D’après les informations du Parisien, c’est pourtant la piste qui a été retenue par Matignon pour faire économiser à l’Etat plusieurs milliards d’euros d’ici 2017. Ainsi, alors que François Hollande avait promis en janvier dernier que l’Etat allait « montrer l’exemple » en matières d’économies, le gel du point d’indice des fonctionnaires, le rabotage des salaires des hauts fonctionnaires, et la réduction du train de vie de l’Etat seraient les pistes retenues.
Etat : une masse salariale stable de 80,6 milliards d'euros
Dans les faits, le but serait d’obtenir la quasi-stabilité de la masse salariale de l’Etat, soit 80,6 milliards d’euros en 2014. Pour cela, le gel du point d’indice des fonctionnaires pourrait être maintenu jusqu’en 2016. Et les 60 000 recrutements prévus dans l’éducation nationale, pourraient être finalement diminués de 10 à 15 000 postes. De plus, de même que les salaires des ministres et du président de la République ont été réduits de 30 %, les revenus des hauts fonctionnaires pourraient également être diminués.
Patrimoine et voitures de fonction à la diète
Outre cela, l’Etat envisage également de faire des économies sur son patrimoine immobilier avec des cessions et des diminutions de loyers, mais également en diminuant les cylindrées des voitures de fonction de l’Etat. A noter que le Conseil d’Etat, la Cour des comptes et le Conseil économique et social devraient également avoir à se serrer la ceinture pour les années à venir.
Une doctrine austère que ne goûte guère Arnaud Montebourg, le ministre de l’Economie, qui préfère à la réduction des dépenses publiques les efforts portant sur la croissance. Affaire à suivre..