Les dépenses contraintes, soit les dépenses que les ménages ne peuvent s’empêcher de réaliser (comme le loyer ou encore les dépenses de transport, pèsent très lourd sur le budget des ménages. Pire : ce sont les ménages les plus modestes qui, au final, en souffrent le plus.
Les dépenses contraintes : 1.061 euros par mois en moyenne
L’étude menée par le comparateur Les Furets avec CSA Research et dévoilée par Le Parisien le 23 novembre 2020 confirme ce qu’on pouvait déjà s’imaginer : les dépenses contraintes pèsent lourd sur le budget des ménages. En prenant une famille-type composée de quatre personnes (couple avec enfants) et en supposant que les deux parents travaillent, on remarque que les ménages les plus modestes mettent, dans leurs dépenses contraintes, 39% de leur budget mensuel, contre seulement 20% des plus aisés.
Si, en moyenne en France, les dépenses contraintes coûtent chaque mois 1.061 euros aux ménages, la différence entre les plus aisés et les plus modestes est réelle même dans les dépenses contraintes : selon l’étude, les très hauts revenus dépensent 1.900 euros par mois (surtout à cause d’un loyer beaucoup plus élevé) contre 813 euros par mois.
Mais lorsqu’on rapporte ces montants aux budget réel mensuel, la différence est nette : le reste à vivre de hauts revenus est largement supérieur à celui des ménages modestes.
Ce n’est pas Paris qui est la plus chère
Mais l’enseignement le plus étonnant de l’étude Les Furets/CSA Research est sans aucun doute le fait que l’Île-de-France n’est pas, en termes de dépenses contraintes, la région la plus chère. C’est la Bourgogne-Franche-Comté qui détient cette palme.
La faute, selon l’étude, à des maisons plus grandes et donc plus chères à chauffer : si les loyers en Bourgogne-Franche-Comté sont moins élevés qu’à Paris, la différence est annulée par les coûts énergétiques. Mais c’est surtout le coût en transports, 323 euros par mois en Bourgogne-Franche-Comté contre 180 euros en Île-de-France, qui pèse très lourd.