Alors que l’inflation se fait galopante en France et un peu partout dans le monde, la question des dépenses dites « contraintes », celles que les ménages ne peuvent éviter de réaliser, se fait de plus en plus pressante. C’est en partie pour les soulager que le gouvernement a lancé « l’indemnité inflation » de 100 euros. Mais une telle somme est loin de suffire…
Les dépenses contraintes représentent plus d’un tiers des revenus du ménage
Le spécialiste des comparateurs de contrats, Les Furets, a réalisé une étude sur les dépenses contraintes auxquelles doivent faire face les ménages Français. Dévoilée le 16 novembre 2021, cette étude révèle que, chaque mois, ces dépenses représentent en moyenne 35% de leurs revenus mensuels, soit plus d’un tiers de leur budget. Sur l’ensemble de la France, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, les dépenses contraintes atteignent en moyenne 1.059 euros par mois.
Sans surprise, c’est le logement qui est la dépense la plus élevée dès lors que le ménage est en location ou a acheté à crédit. Le loyer ou les mensualités représentent une dépense de 656 euros par mois en moyenne, ce qui en fait la première dépense contrainte en termes de montant, et de loin. Suivent, selon l’étude Les Furets, le crédit automobile (198 euros par mois) et les crédits à la consommation (161 euros par mois).
Les Furets souligne en outre l’impact de la hausse des prix des carburants depuis l’été 2021 : en novembre 2021, en moyenne, le carburant représente un coût de 108 euros par mois, contre 96 euros par mois en novembre 2020. Soit une hausse de 12 euros par mois qui vient peser sur les dépenses des ménages.
De vastes disparités entre les Français et leurs dépenses contraintes
L’étude, réalisée en partenariat avec CSA Research, montre néanmoins que des disparités existent entre les ménages et que ce sont les ménages pauvres qui souffrent le plus des dépenses contraintes. Avec des dépenses en moyenne de 896 euros par mois, ce n’est pas moins de 70% du budget mensuel qui est utilisé pour les dépenses contraintes.
La différence est notable : alors qu’un ménage pauvre composé d’un couple et deux enfants va voir 64% de son budget être happé par les dépenses contraintes, un couple de catégorie moyenne avec deux enfants ne dépensera que 39% de son budget pour ces mêmes dépenses.
Or, ces dépenses sont subies : selon Les Furets, 70% des Français jugent ne pas être en mesure de faire évoluer, et donc baisser, le montant des dépenses contraintes mensuelles.