Comment gérer au mieux, financièrement notamment, les personnes âgées en perte d'autonomie ? La Cour des Comptes s’est penchée sur la question.
Les pauvres d'abord
Les Sages de la rue Cambon, plus habitués à disséquer les dépenses et les recettes de la France, se sont intéressés au maintien à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie. Un sujet il est vrai crucial, tant le nombre de personnes âgées en France explose, et les solutions d’accompagnement manquent.
La Cour des Comptes a donc formulé douze recommandations, comme l’explique un article publié dans Les Echos. Pour résumer, elle recommande essentiellement de mieux orienter les aides et de privilégier l'hébergement collectif.
Pour les familles, l'additionn sera de plus en plus salée
Actuellement, pour les personnes « en perte d'autonomie », deux choix s'imposent : l'hébergement collectif ou l'aide à domicile. Qui paye ? La Sécurité sociale et les départements, et dans une moindre mesure, l'Etat et les ménages, ces derniers étant appelés à financer davantage la prise en charge de leurs proches âgés dans les années à venir car les deniers publics se font de plus en plus rares.
Premier axe, donc : un meilleur ciblage des aides, afin d’aider en priorité les familles les plus modestes. La Cour préconise ainsi de repenser les modalités de l'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), en tenant compte des revenus des bénéficiaires afin de favoriser les plus démunis. Actuellement, 16 % des allocataires de l'APA à domicile (les moins aisés) n'ont rien payé pour leur prise en charge et 2 % des bénéficiaires (les plus aisés) ont financé 90 % du montant de leur plan d'aide.
Deuxième axe : privilégier l'hébergement collectif. Selon la Cour, « le maintien à domicile n'est pas, en toute circonstance, la solution optimale, en termes économiques ou de situations individuelles ».