Rallye, la maison-mère de Casino vient d’être placée en procédure de sauvegarde. Face au risque du démantèlement de l’enseigne, les salariés du groupe, le syndicat FO (Force Ouvrière) et la FGTA-FO (Fédération générale des travailleurs de l'agriculture, de l'alimentation, des tabacs et des services annexes Force Ouvrière) ont lancé une pétition. Celle-ci demande au Ministère du travail et au Ministère de l’Économie d’agir pour protéger les 75.000 emplois de l’enseigne.
Rallye en procédure de sauvegarde
La société Rallye est la maison-mère du géant de la grande distribution Casino. Elle a annoncé, jeudi 23 mai 2019, par le biais de son PDG, Jean-Charles Naouri, s’être placée en procédure de sauvegarde. Cette procédure la protège pour une durée d’au moins 6 mois, et lui permet de geler le paiement de ses dettes. Ces dernières sont estimées à 3,3 milliards d’euros pour l’ensemble de la société Rallye et ses filiales mère.
Laurence Gilardo, déléguée syndicale SNTA/FO (Syndicat national des travailleurs de l’agroalimentaire / Force Ouvrière) explique, dans une interview accordée au journal de l’économie, que ces endettements massifs représentent un risque pour les 75 000 salariés de l’entreprise française, dont l’action en bourse est fragilisée par des attaques spéculatives menées par des sociétés spécialisées.
Une pétition pour protéger les salariés
Les salariés du groupe Casino, le syndicat FO Casino et la FGTA-FO ont donc lancé, le 28 mai 2019, une pétition ayant pour objectif de faire intervenir le ministère du Travail et le ministère de l’Économie. Les syndicats craignent que la société Rallye cède des parts pour rembourser ses dettes. Ils souhaitent ainsi protéger les salariés du groupe Casino d’un potentiel démantèlement.
Laurence Gilardo, toujours dans le journal de l’économie, précise qu’une prise de contrôle extérieure « aurait nécessairement pour objectif premier le remboursement des créanciers, et donc la vente rapide, et peut-être à prix cassé, de ce qui a la valeur au sein du groupe ». La déléguée syndicale craint également qu’un changement de direction puisse fermer les discussions, pourtant très ouvertes à l’heure actuelle, avec les syndicats.