Quand une société « offshore » basée à Madagascar et l'Ile Maurice nous a proposé de sous-traiter la rédaction de nos articles pour « 0,019 euro le mot », le boss de StreetPress s'est emballé. On a donc lancé une phase de test...
A StreetPress on en a marre : crise de la presse, trop d’impôts, trop de charges… Le ras-le-bol fiscal guette notre patron. Son constat est clair, un journaliste coûte trop cher. Et si Renault délocalise ses usines en Roumanie, pourquoi ne pas faire pareil ?! On ne vous cache pas que ça fait quelques temps qu’on y pense dans les hautes sphères, surtout depuis qu’à la rédaction certains parlent carrément de se syndiquer…
OFFSHORE « Si ça continue je vais finir sur la paille. Déjà l’an dernier j’ai dû revendre l’un de mes yachts pour payer les notes de frais des journalistes », témoigne Jo, fondateur de StreetPress. Quand Rosemees Company Limited, une société « opérant en offshore » (sic) a contacté l’équipe de StreetPress, la direction était plus qu’emballée: « On avait déjà commencé à discuter de qui nous pourrions nous séparer », confesse sous couvert d’anonymat un responsable des ressources humaines de l’équipe du pure-player.
Il faut dire que l’offre était alléchante : « Nous sommes en mesure de vous faire économiser entre 40-60% sur les ressources humaines », promet la publicité tombée dans nos boîtes mails. Et ce grâce à des « plate-formes » situées à l’Île Maurice ou Madagascar pour des articles en français (il est également possible d’avoir du contenu en anglais, espagnol et italien grâce à des plate-formes situées en Inde et en Argentine). Wouaou, une multinationale de la sous-traitance journalistique qui nous propose de produire beaucoup plus d’articles pour beaucoup moins cher !
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