Hausse d’impôts : le FMI siffle la fin de partie

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Par Lea Pfeiffer Publié le 6 août 2013 à 7h01

La France s'y prend mal dans la gestion de son déficit selon le Fond Monétaire International (FMI). L'organisme estime que l'hexagone doit ralentir sa réduction du déficit public en 2014, mais aussi accélérer les réformes structurelles.

Le FMI conseille de renoncer à l'augmentation des impôts

« D'ici la fin 2013, le gouvernement aura réalisé aux deux tiers l'effort entrepris en 2011 pour stabiliser les déficits. Etant donné ce bilan et le caractère toujours hésitant de la reprise, le gouvernement devrait ralentir le rythme de l'ajustement », tel est le conseil du FMI à la France.

Les estimations sont de l'ordre d'un déficit en France de 3.9% du PIB à la fin 2013. Le Gouvernement souhaite arriver à 3.8%, mais Pierre Moscovici a lui-même admit que le chiffre final pourrait être « légèrement au-dessus ». L'année dernière, ce déficit s'élevait à 4.8%.

Pour 2014, Bercy cherche à faire mieux et prévoit une hausse des impôts. Ce sont quelques 12 milliards d'euros de mesures de prélèvements qui sont cherchés, dont 6 milliards serviront à compenser les recettes moindres de certains impôts. Les 6 autres milliards doivent réduire de 0.3 point de PIB le déficit public. Les prélèvements obligatoires atteindraient un sommet de 46.5% de PIB.

Une hausse d'impôts n'est pas nécessaire selon le FMI, qui considère cet ajustement fiscal comme « relativement limité ». Son abandon pourrait être compensé " par le maintien d'un rythme régulier d'ajustement structurel (NDLR : sur les dépenses) sur une période plus longue que prévu par le programme de stabilité ».

Une reprise économique « hésitante »

Le FMI soulève les « récentes améliorations des indicateurs économiques » de la France qui « soutiennent la prévision d'une reprise progressive au second semestre 2013 » après la récession prévue de 0.2% du PIB cette année.

Malgré un chômage qui devrait poursuivre son ascension jusqu'à 11.2% de la population active d'ici fin 2013, comme l'OCDE, le FMI est optimiste et prévoit une croissance de 0.8% en 2014. Jusqu'alors, Bercy continue de tabler sur une croissance à 1.2%. A la fin du mois, ce chiffre devrait être révisé à la baisse, à moins de 1%. Le déficit de 2013 pourrait donc être nettement au-dessus de 3%.

Néanmoins, la France est sur la bonne voie côté réformes. Mais en plus des réformes en cours (crédit d'impôt compétitivité, accord sur l'emploi), le FMI recommande de faire mieux, d'aller plus loin et plus vite.

Il appelle notamment à une réforme des retraites, sans augmenter les cotisations et ouvrir d'avantage les marchés de biens et de services à la concurrence. Car la France reste « entravé[e] par des rigidités structurelles sur les marchés du travail et des biens » dont le Cice n'est pas la solution miracle.

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Née en 1994, Léa Pfeiffer débute des études en journalisme audiovisuel à l'ISCPA de Paris une fois sortie bachelière de l'Ecole Boulle. Elle écrit occasionnellement des articles pour Economie Matin et le Journal de l'Economie. En parallèle, Léa Pfeiffer a déjà réalisé deux documentaires : "Aveugles 2.0", et "Capitale Zéro Déchêts".  @aloonontheweb

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