La Cour des Comptes vient de publier son rapport annuel, qui s’ouvre par de préoccupants constats non seulement sur l’état réel des finances publiques, mais aussi sur l’incapacité de la machine administrative à les maîtriser.
Ainsi, la Cour pointe par exemple que le déficit réel de 2013 serait supérieur de 2 milliards d’euros à celui qui est effectivement affiché en loi de finances rectificative. Potentiellement, il faudrait donc relever le déficit effectif de la France à 4,2 % du PIB, ce qui déborde des engagements pris en octobre...
Surtout, la Cour pointe que le déficit structurel est supérieur d’un point à ce qui avait été programmé. Il est de 2,6 % du PIB, au lieu du 1,6 % annoncé en 2012. Pour la Cour, ce désastre tient d’abord au rendement insuffisant de l’impôt, malgré sa forte augmentation au cours de l’année.
Le sujet de fond, c’est l’incapacité de l’Etat à diminuer ses dépenses réelles. Derrière les effets d’annonce et les proclamations d’intention, l’intendance ne suit pas. La machine administrative s’est crispée sur son organisation. Et on voit mal comment, en dehors d’un choc d’organisation massif, comment elle pourrait sortir de cette impasse.
Une fois de plus, la Cour rappelle utilement aux élus leur responsabilité dans la gestion publique. Et, comme d’habitude, en dehors de réactions de déni, aucune vision ne ressort sur ce que devrait être une administration financièrement vertueuse.