Quand il s'agit de sauver les meubles, les ministres du Budget et de l'Economie ne manquent pas d'imagination. D'autant plus quand les chiffres du déficit public publiés par l'Insee leurs sont légèrement défavorables et qu'un remaniement les menace.
Du coup, alors que le déficit public de la France est supérieur aux attentes, ils se félicitent de la gestion des finances publiques. Paradoxe ?
Un communiqué étonnant
Au lendemain des élections municipales du dimanche 30 mars 2014 qui ont été une défaite pour la gauche, l'Insee en remet une couche et publie les chiffres du déficit de la France. Au lieu des 4,1% attendus par le gouvernement (et que Bruxelles estimait à 4,2%) le déficit du budget français en 2013 a été de 4,3%.
Certes, c'est mieux que 2011, où il était de 5,2% du PIB et de 2012 où il était de 4,9%. Et si on ne peut nier une réduction du déficit, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve y vont un peu fort en déclarant que « la gestion responsable des finances publiques par le gouvernement a produit des résultats. »
Le déficit reste tout de même au-delà des attentes prévues (et surtout au-delà des 3% voulus par l'Union Européenne, objectif que la France n'arrive pas à atteindre et pour lequel elle a obtenu un délai).
La faute à la conjoncture
Mais pourquoi le déficit de la France n'a-t-il pas pu être conforme aux objectifs du gouvernement de 4,1% ? Parce que la conjoncture économique défavorable « a pesé sur les rentrées fiscales à hauteur de plus 1,5 point de PIB ».
La faute à la crise, en somme !