La réponse ne s’est pas faite attendre. Suite au nouveau dérapage des finances publiques, et du déficit de la France en particulier, la Commission européenne a appelé l’Hexagone à présenter des "mesures crédibles." Un coup de semonce appuyé par Angela Merkel, forte de ses bons résultats économiques.
Comment Pierre Moscovici, fraîchement nommé commissaire aux Affaires économiques, va pouvoir apaiser de telles tensions ?
Déficit : Bruxelles demande à la France de tenir ses objectifs
Mercredi 10 septembre, après que la France ait présenté de mauvais résultats quant à la réduction de son déficit public, Bruxelles est dans la foulée entrée en action, demandant à la France de se relever les manches. En clair, pas question d’attendre 2017 pour atteindre un déficit à 3 % du PIB comme l’a signalé Paris. La date, c’est 2015. Pour cela, la Commission européenne a demandé à la France de "clairement spécifier des mesures crédibles pour mettre en place l’ambitieux plan de réduction des dépenses pour 2015 et après", selon les mots de Simon O’Connor, le porte-parole de la Commission européenne en charge des Affaires économiques.
Oui pour un délai, mais les réformes doivent s'accélerer
Le porte-parole a toutefois rappelé que le pacte de stabilité, en vigueur au sein de l’Union européenne et qui porte sur la gestion des finances des Etats membres, prévoit d’accorder des délais sous certaines conditions, qui se basent sur l’évolution économique d’un pays, et l’avancée de ses réformes. Là encore, le message est implicite. Pour en bénéficier, il faudra que la France accélère ses réformes, ou plutôt que le gouvernement se mette au travail pour clairement réduire le déficit.
L'Allemagne met également la pression sur la France
Des paroles qui n’ont pas manqué de faire réagir Angela Merkel, qui forte d’un pays qui attendra l’équilibre budgétaire en 2015, c’est-à-dire sans émission de nouvelles dettes, a demandé à tous les Etats-membres, France compris, de respecter les règles. "Le financement de l’économie à crédit doit enfin cesser" a-t-elle déclaré. Rejoignant son ministre des Finances, Wolfgang Schaüble, l’artisan du 0 déficit allemand.