Mais peut-on toutefois parler d'un léger mieux ?
Assurément non ! Il s'agit en fait de la conséquence logique de la récession et de la baisse de la consommation d'hydrocarbures. La France importe moins à cause de la crise économique. Pour autant ce matin, tous les médias se réjouissent et envisagent la baisse de ce déficit comme une bonne nouvelle. Ici, c'est le verre à moitié vide, ou le verre à moitié plein, comme on veut.
En l'espèce, la France a réussi en 2012 à diminuer ce déficit de presque 7 milliards d'euros par rapport à 2011. Malgré cela, il faut rappeler que les deux années précédentes resteront historiques en matière de déficit commercial alors qu'en 2010, ce dernier plafonnait à "seulement" 52 milliards d'euros.
La confiance semble aujourd'hui affichée par les politiques à ce sujet, en particulier par Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur. "C'est un bon signal" a déclaré le ministre à Bercy ce jeudi. Nicole Bricq en a également profité pour rappeler que la France demeure le 5e exportateur mondial même si la conjoncture de 2013 ne s'annonce pas bonne.
Dans les chiffres, et c'est ce qui fait croire notamment que ça va mieux, le déficit hors énergie qui représente les importations de gaz et d'hydrocarbures s'est réduit de moitié, passant de 29 à 15 milliards d'euros. Pas de quoi se réjouir pourtant quand on sait que la France importe moins d'hydrocarbures et que les Français consomment moins. Ici la logique parle.
Côté exportations, l'aéronautique et l'agroalimentaire se portent bien. Notre industrie aéronautique affiche un résultat de 20 milliards d'euros d'exportations, et l'agroalimentaire un chiffre de 11,5 milliards d'euros. De quoi faire passer la pilule de notre industrie automobile qui relance ses importations sans toutefois réussir à vendre plus...