C'est désormais officiel : l'année 2014 sera budgétairement une cata. Le chiffre de 4,4 % de déficit public (contre 4,1 % en 2013 !) circulait déjà cet été, le Point avait tenté à plusieurs reprises de dire que le gouvernement connaissait ce chiffre mais le cachait, sans succès. Et patatra, voici que ce matin, Michel Sapin, ministre des Finances, reconnaît que le déficit est beaucoup, beaucoup plus grave que prévu. Vous commencez à comprendre pourquoi le gouvernement va pomper 1,4 milliard d'euros dans les caisses de la CNAF, les allocations familiales ?
Oui, c'est tout simple : il faut maintenant aller chercher l'argent partout où il se trouve. Les caisses d'allocations familliales ne sont pas une cible isolée, mais une cible privilégiée pour un Etat aux abois, car l'argent rentre, encore. La CNAF (caisse nationale d'allocation familiale) distribue chaque année 79 milliards, oui, 79 milliards d'euros, collectés sur les fiches de paie des français. De l'argent qui rentre donc, à la différence des impôts qui eux, ne rentrent plus, surtout quand on ne les déclare pas comme Thomas Thévenoud.
Voilà aussi pourquoi la hausse de la TVA est également inéluctable. Même si la crise s'aggrave, et les signaux récents le prouvent (chômage en perpétuelle hausse, 10 milliards de retard sur les rentrées fiscales, déficit budgétaire largement supérieur aux "prévisions" ou plutôt aux promesses...) nous devrons toujours consommer, même si nous consommerons moins. Les pauvres, alias les sans-dents, consommeront encore moins, mais toujours un peu. les classes moyennes feront encore plus attention, mais continueront à consommer. Les riches, surtout ceux qui sont plus riches de ne pas payer leurs impôts, payeront au moins la TVA, en consommant.
La ponction de 1,4 milliard d'euros dans la poche de la CNAF (les allocations familliales)...
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