Déficit budgétaire : Le hold-up du siècle a commencé

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 10 septembre 2014 à 13h14

C'est désormais officiel : l'année 2014 sera budgétairement une cata. Le chiffre de 4,4 % de déficit public (contre 4,1 % en 2013 !) circulait déjà cet été, le Point avait tenté à plusieurs reprises de dire que le gouvernement connaissait ce chiffre mais le cachait, sans succès. Et patatra, voici que ce matin, Michel Sapin, ministre des Finances, reconnaît que le déficit est beaucoup, beaucoup plus grave que prévu. Vous commencez à comprendre pourquoi le gouvernement va pomper 1,4 milliard d'euros dans les caisses de la CNAF, les allocations familiales ?

Oui, c'est tout simple : il faut maintenant aller chercher l'argent partout où il se trouve. Les caisses d'allocations familliales ne sont pas une cible isolée, mais une cible privilégiée pour un Etat aux abois, car l'argent rentre, encore. La CNAF (caisse nationale d'allocation familiale) distribue chaque année 79 milliards, oui, 79 milliards d'euros, collectés sur les fiches de paie des français. De l'argent qui rentre donc, à la différence des impôts qui eux, ne rentrent plus, surtout quand on ne les déclare pas comme Thomas Thévenoud.

Voilà aussi pourquoi la hausse de la TVA est également inéluctable. Même si la crise s'aggrave, et les signaux récents le prouvent (chômage en perpétuelle hausse, 10 milliards de retard sur les rentrées fiscales, déficit budgétaire largement supérieur aux "prévisions" ou plutôt aux promesses...) nous devrons toujours consommer, même si nous consommerons moins. Les pauvres, alias les sans-dents, consommeront encore moins, mais toujours un peu. les classes moyennes feront encore plus attention, mais continueront à consommer. Les riches, surtout ceux qui sont plus riches de ne pas payer leurs impôts, payeront au moins la TVA, en consommant.

La ponction de 1,4 milliard d'euros dans la poche de la CNAF (les allocations familliales)...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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