Le gouvernement le sait, Bruxelles le lui a répété : il n’a pas le droit à l’erreur. Si fin 2017 le déficit public de la France n’est pas en conformité avec le Pacte de Stabilité, soit de 3 % ou moins, l’amende qui lui pend au nez depuis des années lui sera bien infligée. L’équipe d’Emmanuel Macron a donc décidé de s’y tenir.
Un déficit dans les clous mais plus élevé que prévu
Selon la Cour des Comptes, à politique inchangée le déficit de la France sera de 3,2 % à la fin de l’année 2017. Trop élevé pour le gouvernement qui avait promis que la France aurait un déficit de 2,8 % voire 2,7 % à la fin de l’année. C’était la promesse de l’équipe de François Hollande qu’Emmanuel Macron avait réitérée.
Au final, le gouvernement aurait changé d’avis : il ne va pas tenir sa promesse mais ne va pas fâcher Bruxelles. Le nouvel objectif pour 2017 est de 3 % tout pile. Assez pour que la Commission Européenne ne puisse pas donner d’amende à la France mais également assez pour que les économies nécessaires pour y parvenir soient gérables.
Des baisses prévues uniquement sur le budget de l’État ?
Gérard Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, a déclaré dans un entretien accordé au journal Le Parisien et publié le 11 juillet 2017 que ce sera l’État qui fera le plus gros des efforts. Au total, la France doit réaliser 4,5 milliards d’euros d’économies pour que le déficit public soit de 3 %.
Le gouvernement, qui peut tout de même compter sur une croissance attendue en hausse en 2017 à 1,6 % par la Banque de France, prévoit des économies sur les parcs de voiture, les projets et les appels d’offres et, en un sens, tous les ministères.
« Ni les collectivités locales, ni la sécurité sociale ne seront mises à contribution » a déclaré au Parisien le ministre.