Comme il l'avait promis, François Hollande a tenu jeudi 16 mai sa deuxième conférence de presse. Il a donc convié plusieurs centaines de journalistes à l'Elysée comme il le fera "tous les six mois". Au coeur de son discours, la situation économique de la France a tenu une part importante. Le Président a tout d'abord commencé par déclarer que l'économie française était "à l'arrêt depuis cinq ans, pas depuis six mois".
"Nous avons fait le sérieux budgétaire. Un indicateur, c'est le niveau de la dépense publique. En 2014, elle reculera d'1 milliard et demi", a indiqué François Hollande.
Le président s'est ensuite penché sur l'Europe. "L’an I a été consacré à la défense de notre souveraineté, au sauvetage de notre modèle social et à la réparation des injustices, a-t-il dit. Mais j’ai bien conscience que le chômage progresse, que les résultats se font attendre. Donc l’an II, c'est l'offensive. L’Europe est la première puissance économique du monde et pourtant elle est regardée comme un continent malade, en déclin. Ma responsabilité, c’est de sortir l’Europe de sa langueur".
Sur l'inversoion de la courbe du chômage, François Hollande a déclaré qu'il s'y tenait, "mais la bataille ne sera gagnée dans la durée que si la croissance revient". Le président a par ailleurs exprimé son intention de voir les chômeurs bénéficier d'une formation dès le premier jour de leur inscription à Pôle Emploi.
François Hollande est également revenu sur son annonce d'un plan d'investissements de 10 milliards d'euros sur 10 ans. N'hésitant pas à faire appel à des capitaux étrangers pour financer ce projet. "Tout ne peut pas venir de l'Etat et, donc, pour financer ces investissements d'avenir, nous devrons aussi aller chercher le secteur privé, le partenariat, des capitaux extérieurs, des fonds d'investissement, parfois même de l'étranger", a indiqué François Holande.
Le président s'est ensuite intéressé au dossier des retraites en étant très clair : "Les Français devront travailler plus longtemps pour obtenir leur retraite". Il a promis un concertation dès le début de la conférence sociale qui se poursuivra jusqu'au mois de juin. "Il y a aujourd'hui un déficit d'une quinzaine de milliards d'euros. Je refuse comme président de la République de reporter sur les générations à venir le fardeau du financement des retraites".