Faut-il, selon vous, supprimer la déclaration de revenus sous format papier et rendre obligatoire de déclarer ses revenus par Internet ?
Sous total "oui" : 24 %
Sous total "non" : 76 %
76% des Français sont opposés à la suppression de la déclaration de revenus sous format papier et à l’obligation de la télédéclaration
Il y a encore du chemin à faire dans le processus de conviction des Français sur la simplification. Ce chantier est un des chantiers phares de François Hollande et du gouvernement et il va de pair avec la bascule numérique engagée dans un certain nombre de secteurs, notamment l’administration. La réticence des Français est intéressante car elle montre les efforts qu’il reste à faire mais surtout elle prouve que l’acte de la déclaration des revenus est encore ancré dans une réalité que les Français veulent maîtriser et qui ne correspond pas au concept virtuel de la dématérialisation. S’ajoutent à cela les craintes sur la data personnelle qui, en matière d’argent, relève pour certains de la phobie. La communication gouvernementale devra donc choisir entre le temps qui fait son œuvre et la progression naturelle du nombre des télédéclarants ou le passage en force accompagné d’une vraie pédagogie sur la simplification, sur le mode de la réassurance.
L’Union Européenne doit elle, selon vous, règlementer les pratiques de Google ?
Sous total "oui" : 73 %
Sous total "non" : 27 %
Près de trois Français sur quatre pensent que l’Union Européenne doit règlementer les pratiques de Google
En France en tout cas, l’opinion soutient donc l’Europe dans le combat qu’elle engage contre Google. Sur le plan juridique, au terme d’une longue enquête, l’ouverture des hostilités n’est pas une surprise. L’Union Européenne est dans son rôle et il en sortira peut-être des décisions de régulation qui seront tout aussi importantes que la conclusion du contentieux lui-même, par un accord à l’amiable ou par une sanction financière. Mais c’est la guerre de communication sous le regard des opinions publiques qui va être intéressante. Dans ce conflit, désormais ouvert, Google a quasiment plus à perdre en image qu’à gagner en défense acharnée de sa supposée position dominante. Le moteur de recherche et tous les services qui vont avec sont aujourd’hui entrés dans nos vies. Ils nous sont devenus tellement indispensables qu’ils suscitent une forme de défiance inavouée liée à l’addiction et à la dépendance qu’ils ont engendrées. Au moment où Google se rêve en bâtisseur de la ville du futur, comme Facebook ou encore Apple, son enjeu d’image est de ne pas s’imposer comme le maître de nos vies. A cela s’ajoute le contexte du débat national sur nos dispositifs de surveillance et son corollaire sur les libertés individuelles et les informations personnelles… Deux thématiques qui conduisent à une même question exprimée comme une crainte : faut-il freiner les nouveaux « Big Brother », Google, Apple et autres Facebook ? Face à cette question, c’est enfin une bonne nouvelle pour l’Europe d’apparaitre comme protectrice ! Une fois n’est pas coutume…
Sondage exclusif TILDER/LCI/OpinionWay pour La « Question de l’Éco » du 16 avril 2015