Le nouveau secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a affirmé mardi qu'il n'approuvait pas les méthodes de la CGT de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) consistant à faire pression sur les salariés non grévistes mardi 29 janvier sur RMC et BFMTV. "Je n'approuve pas les méthodes de la CGT ou d'autres qui consistent à faire de la pression en direction des salariés" non grévistes, a-t-il dit. "Nous nous démarquons clairement (de ces) méthodes d'intimidations ou (de ces) débordements. Je ne cautionnerai jamais les débordements et les menaces", a insisté le patron de la CFDT. La CGT, à l'initiative de la grève qui a paralysé l'usine d'Aulnay du 16 au 18 janvier, fermée ensuite sur décision de la direction, a appelé à une reconduction du mouvement.
Interrogé sur les difficultés de Renault et sur le plan de restructuration qui doit être négocié avec les syndicats, Laurent Berger a affirmé qu'il était "hors de question pour la CFDT de faire l'impasse sur la responsabilité de la direction. Il faut demander des efforts à son PDG, des efforts salariaux et en terme d'éclaircissements : il faut la garantie qu'il n'y aura pas de détachement pour les salariés qui ne sont pas d'accord. Mais à l'heure actuelle, les conditions de Renault sont inacceptables", a affirmé le militant syndicaliste.
De nouveaux débrayages sont également prévus chez Renault depuis l'annonce du plan de restructuration qui porte sur la suppression de 8 260 emplois en France d'ici à 2016, a priori sans fermeture de sites ni licenciements.