Des députés se battent pour faire reconnaître le "burn out", ou syndrôme d'épuisement au travail, comme une maladie professionnelle. Quid du "bore out", terme anglo-saxon qui désigne l'ennui mortel dont un salarié peut souffrir au travail?
Quand l'ennui mène à la dépression
Le "bore out" est moins connu que le "burn out", mais il fait lui aussi des ravages. On ne possède pas de chiffres précis sur ce mal, mais une étude menée en Belgique considère qu’entre 21% et 39% des employés n’ont pas assez de travail pour remplir leurs journées. Et à la clef, un ennui profond, une remise en question de ses capacités et parfois, une dépression grave. C'est ce que raconte un article publié sur Rue89.com.
Carnets de commandes réduits, projets sans cesse annulés, reportés ou réduits : certains employés disent ne travailler certains jours de la semaine qu'"une ou deux heures par jour", trois s’ils ont "de la chance". Mais pas question de rentrer chez eux ou de s'adonner à une autre activité ! Ils doivent rester au bureau et faire comme s'ils étaient occupés sinon débordés, pour justifier leur salaire. Et impossible de démissionner, sous peine de se retrouver au chômage, sans indemnités.
Heureux salariés payés à ne rien faire... vraiment ?!
L’article souligne à juste titre que l’ennui au travail est un sujet tabou. Avec 10,4% de la population au chômage, comment se plaindre quand on a un job et un salaire ?!
Seulement, cet ennui au travail peut avoir des conséquences lourdes sur l’état psychologique, et physique, de la victime. Et à la clef : un état dépressif grave. Exactement comme lors d’un burn out.