Environ un tiers des dépenses actuelles liées aux soins dentaires pourraient bientôt être intégralement prises en charge par la Sécurité sociale.
Des soins dentaires jugés trop chers ou trop mal remboursés
Selon un sondage IFOP pour le think-tank Agir pour la Santé Dentaire, seuls 26 % des Français se disent satisfaits du niveau de remboursement des actes dentaires par la Sécurité sociale. Parmi ceux qui renoncent aux soins dentaires, la raison numéro un invoquée est l’obstacle financier, à savoir un coût prohibitif et/ou la faiblesse des remboursements.
Pour remédier à ce problème, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a demandé à la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) de réfléchir à un projet de convention tarifaire. Objectif : mettre en place le "reste à charge zéro" des soins dentaires, et ce dès la fin de l'année.
La Cnam a donc présenté un projet en ce sens aux représentants des chirurgiens-dentistes le 16 février. Le Parisien a pu se procurer ce projet. Il propose pour les soins prothétiques (inlay, prothèses, couronnes…), qui ne sont pas remboursés à 100%, trois modes de prise en charge différents.
Des soins dentaires onéreux pourraient devenir gratuits
Le premier « panier de soins » couvrirait les besoins prothétiques essentiels — soit 46,6% des actes —, éviterait toute dépense au patient et demanderait aux chirurgiens-dentistes de baisser leurs tarifs. Pour le deuxième panier, les dentistes devront, là encore, réduire leurs prix, afin d’aboutir à un « reste à charge modéré ». Enfin, les tarifs resteraient libres pour les actes du troisième panier, plutôt haut de gamme et donc non remboursés, comme le détaille le quotidien.
« Jusqu'à présent, seuls les soins conservateurs et chirurgicaux de base étaient réglementés et donc bien remboursés, à condition d'avoir une assurance complémentaire santé. Avant la fin du quinquennat, d'autres actes nettement plus onéreux, deviendront gratuits », commentent Les Echos.
Reste à savoir ce que les syndicats de chirurgiens-dentistes penseront de ce projet.