360 euros pour les "petits" de six à dix ans, 380 pour les 11-14 ans, et 394 au delà jusqu'à 18 ans : l'ARS, ou allocation de rentrée scolaire, représente un sacré coup de pouce pour les près de 3 millions de familles qui la touchent en France. Une base relativement large puisqu'elle concerne une famille sur deux tout de même, l'allocation étant versée sous conditions de ressources, avec cependant un plafond assez élevé, soit 23 687 euros de revenus nets déclarés en 2011 dans le foyer fiscal avec un enfant. Ce montant est porté à 29 153 euros avec deux enfants, 34 619 pour trois, auxquels s'ajoute 5466 euros par enfant supplémentaire à la charge du foyer.
Au total, l'ARS, qui est versée automatiquement aux familles déjà bénéficiaires d'alllocations familiales (et donc réguliérement inscrites auprès de la CAF) fera décaisser en quelques jours pas moins de 1,9 milliard d'euros à la Sécu selon les prévisions. La CAF se base sur les déclarations de revenus envoyées en juin pour trier les familles bénéficiaires des autres. A noter que pour celles qui dépassent légèrement les plafonds, une allocation réduite leur sera tout de même servie.
L'ARS s'inscrit dans la droite ligne du principe de gratuité de l'enseignement, et vise à financer en grande partie les frais induits par la scolarité des enfants et notamment les achats de fournitures scolaires. D'aucun voudraient cependant aller plus loin, et proposent qu'à l'ARS soit subsituté un "chèque école" d'un montant beaucoup plus élevé, permettant aux parents de choisir l'établissement privé ou public dans lequel ils souhaient voir inscrits leurs enfants en finançant cette inscription grâce à ce fameux chèque école.
Mais le projet est pour l'instant dans les cartons, pour un bout de temps : il risquerai de provoquer l'effet pervers d'écoles qui se vident en quelques rentrées de l'essentiel de leurs élèves, placés par leurs parents dans d'autres établissements à meilleur réputation, y compris privés. Aujourd'hui, en France, un enfant sur trois en âge d'être scolarisé l'est dans une école privée, dans l'immense majorité des cas, liée à l'Eglise catholique, mais aussi de plus en plus rattachée à des lieux de cultes juifs bien entendu mais surtout musulmans.