Vaut-il mieux vivre à Paris, ou en Corse, si l’on veut éviter de voir son domicile cambriolé ? Réponse dans le bilan statistique 2017, publié par le ministère de l’Intérieur.
Les grandes villes, plus ciblées que les campagnes
D’après les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur sur la délinquance en 2017, le nombre de cambriolages, commis ou tentés, a augmenté l'an dernier. La hausse est modérée, 2 % en un an, et moindre même que celle observée en 2016 (+4 % par rapport à 2015).
Comment se répartissent les cambriolages de logements sur le territoire ? Dans les zones rurales, les petites et les moyennes agglomérations, entre 5 et 6 logements sur 1 000 se sont fait cambrioler au cours de l’année 2017. Le taux de cambriolage est un peu plus élevé que la moyenne dans les agglomérations ayant entre 50 000 et 200 000 habitants. Au-delà de 200 000 habitants, il bondit et dépasse les 10 cambriolages pour 1 000 logements (mais, contre toute attente, seulement 8,9 dans l’agglomération parisienne).
Une forte hausse des cambriolages en Bretagne, Aquitaine et PACA
Les régions les plus touchées sont la région PACA, l’Île-de-France, l’Occitanie, l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Hauts-de-France. À noter que ces régions concentrent la majorité des très grandes agglomérations françaises. En revanche, la Corse est nettement moins exposée aux cambriolages, d’après les enregistrements des forces de sécurité.
L’enquête nous apprend également que sept régions métropolitaines sur treize ont enregistré une hausse des cambriolages en 2017. L’augmentation a été particulièrement forte en Bretagne (notamment en Ille-et-Vilaine), en Nouvelle-Aquitaine (particulièrement dans les Deux-Sèvres et en Dordogne), en PACA (Bouchesdu-Rhône) et en Corse (surtout en Haute-Corse).
En revanche, le nombre de cambriolages a baissé dans les départements situés entre l’Île-de-France et l’Alsace, ainsi que dans la région de Toulouse. A noter que, dans la région autour de Toulouse, la baisse observée en 2017 intervient après une hausse importante en 2016.
Dans 70 à 80 % des cas, les victimes portent plainte. Un chiffre « élevé », selon les autorités.