Savons, bougies, sels de bain… Selon la répression des fraudes il faut se méfier des cosmétiques et décorations qui ressemblent à des aliments. Les enfants peuvent en effet croire qu’il s’agit de nourriture et les porter à la bouche.
Les produits imitant de la nourriture sont dangereux pour les enfants
Certains produits de beauté ou articles de décoration sont absolument adorables et ressemblent à s’y méprendre à de la nourriture. Savon en forme de macaron, sels de bain qui a l'aspect d'un cupcake, bougie ressemblant à un fruit, etc. Selon la répression des fraudes (DGCCRF) ils présentent pourtant un danger. Et pour cause, les plus jeunes pourraient être tentés de les manger tellement ils ont l’air appétissants et sont imités à la perfection.
Dans le cadre de sa mission de sécurité des consommateurs, la DGCCRF a mené une enquête sur les produits imitant des denrées alimentaires et les risques associés à une confusion. « Si le taux d’anomalies est relativement limité (7%), la réglementation applicable à ces produits est globalement méconnue des professionnels », conclut la répression des fraudes.
Méconnaissance du décret "confusion" et accidents domestiques
Sur les 54 produits analysés 33 ont été jugés non conformes par le laboratoire (61%), dont 24 non conformes et dangereux. L’enquête a aussi permis de révéler que le décret n° 92-985 du 9 septembre 1992 relatif à la prévention des risques résultant de l’usage de certains produits imitant des denrées alimentaires qui est aussi appelé le décret "confusion" « reste largement méconnu ou mal compris ».
Pourtant le danger, est bien réel. Le risque de ce type de produit est que l’enfant le porte à la bouche, le suce ou l’ingère « alors que cela peut comporter des risques, tels que l’étouffement, l’intoxication, la perforation ou l’obstruction du tube digestif ». En France, près de 2.000 enfants de 0 à 6 ans sont victimes d’accidents de la vie courante. Une des principales causes de ces accidents est l’ingestion de petits objets ou de produits. Selon une étude publiée le 17 juin 2019 dans la revue Clinical Pediatrics, toutes les deux heures, un enfant va aux urgences à cause d'un cosmétique.