L’exécutif est souvent accusé d’oublier les plus démunis de sa politique. Faux, rétorque le Premier ministre, dans une interview au Journal du Dimanche ! D’après lui, près d’un Français sur trois va gagner en pouvoir d’achat, très rapidement.
Les actifs, premiers bénéficiaires
« Avec notre politique, le travail paie ». Le ton de l’interview est donné, et Edouard Philippe défend mordicus sa politique. D’après l’entretien accordé au journal dominical, « le pouvoir d’achat des actifs va augmenter », « grâce à la suppression des cotisations salariales –?une partie dès maintenant, le reste en octobre ». Plus de 20?millions de salariés et d’indépendants devraient le constater dès la fin de ce mois.
Ainsi, « pour un salaire de 1 500?euros par mois, cela représentera un gain de 260?euros par an. Et la hausse du pouvoir d’achat, c’est aussi, dès cette année, la baisse de la taxe d’habitation, et bientôt sa suppression, pour 80 % des Français ».
Une "cagnotte fiscale" ?
Autre bonne nouvelle : la croissance ayant été en 2017 supérieure aux prévisions gouvernementales -a priori 1,9 %, au lieu des 1,7 % budgétés-, des recettes inattendues devraient rentrer dans les caisses de l’Etat. Sachant qu’un gain de 0,1 point de PIB rapporte théoriquement 1 milliard d'euros en plus, ce sont 2 milliards d’euros frais qui pourraient venir abonder le budget public.
Pourtant, le premier ministre estime qu'il n'y a « pas de cagnotte fiscale », car les éventuelles recettes fiscales supplémentaires issues de la reprise économique serviront d'abord à désendetter la France.