Selon une étude menée par des chercheurs américains et chinois, un cycle menstruel irrégulier augmente le risque de mort prématurée. Explications.
Un cycle mensuel irrégulier augmente le risque de mortalité précoce
Toutes les femmes ou presque ont un cycle menstruel, le mécanisme qui se manifeste par différents phénomènes physiologiques et prépare le corps à accueillir une nouvelle grossesse. Sa durée est généralement comprise entre 23 et 35 jours. Elle varie d’une femme à l’autre et a fait l’objet d’une récente étude publiée dans le British Medical Journal.
Selon des chercheurs des universités de Harvard, du Michigan et du Huazhong, un cycle menstruel dont la durée varie serait un facteur de risque de mortalité prématurée, c’est-à-dire 70 ans. Pour en tirer une telle conclusion, ils sont partis d’un échantillon représentatif des femmes américaines. Il est composé de 116.429 infirmières dont le cycle menstruel a été renseigné entre 14 et 17 ans, puis 18 et 22 ans et entre 29 et 46 ans.
Un risque plus important chez les femmes qui fument
Les données recueillies leur ont permis de constater que ce risque de mortalité prématurée augmentait jusqu’à 73% chez les femmes présentant un cycle irrégulier. Cette mortalité prématurée liée à l’irrégularité du cycle menstruel est d’autant plus importante chez les femmes qui consomment du tabac et/ou qui souffrent de maladies cardiovasculaires.
Par conséquent, les scientifiques préconisent une meilleure prise en compte du cycle menstruel. Ce dernier est un indicateur de santé et ce, à tous les âges de la vie d’une femme. Les chercheurs proposent de mettre en place plus d’interventions médicales afin de gérer les problèmes de santé à long terme chez celles qui présentent un cycle menstruel perturbé.