Près d’un recruteur sur deux a refusé un candidat pour un CV mensonger

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Par Axel Perru Modifié le 8 février 2018 à 17h32
Mensonge Cv Recruteur 47
@shutter - © Economie Matin
33%33% des recruteurs ont déjà surpris un candidat à mentir sur son niveau en anglais

D’après une étude menée par le bureau de recrutement spécialisé Robert Half, un PDG sur deux a déjà vu passer un CV mensonger. Omissions, surévaluations, voire inventions de compétences, certains candidats n’hésitent pas à ajuster leur CV pour avoir plus de chance d’être recruté.

Formation et compétences surestimées

Lorsqu’un bac+5 et une bonne maitrise de l’anglais est demandé pour accéder à un poste convoité, il n’est pas rare de voir des candidats exagérer leur niveau de langue ou s’inventer des diplômes. Selon l’étude menée sur les 300 directeurs généraux et managers en charge du recrutement, 53% avouent avoir refusé des postulants qui mentent sur leur qualification, en indiquant par exemple une formation dans une école prestigieuse ou en faisant passer des cours en auditeur libre pour des diplômes. Le niveau de langue est quant à lui surévalué pour un recruteur sur trois.

Les compétences techniques sont elles aussi enjolivées (39%). Le leadership ou la capacité à gérer un projet font partie des compétences les plus mises en avant.

L’expérience professionnelle, entre valorisation et mensonge

Il est toujours conseillé de mettre en valeur son expérience professionnelle, de mettre des mots clés sur chaque tâche réalisée lors d’un stage ou d’un ancien emploi. Toutefois, exagérer certaines missions ou certaines responsabilités assumées peut porter préjudice. 55% des recruteurs ont décelé des candidats qui bluffent sur leur expérience. En moyenne, un directeur général sur cinq a déjà surpris un candidat en train d'inventer un stage ou une première expérience qui correspond au travail pour lequel il postule.

Par ailleurs, une autre pratique courante chez les postulants est de revoir à la hausse les salaires perçus dans ses précédents emplois pour préciser au recruteur le salaire attendu (17%).

Dans tous les cas de figures, les chances de réussite sont plutôt faibles, et le risque encouru bien trop grand. Un directeur général qui découvre une « erreur » dans un CV peut radier le fautif de sa liste et en informer d’autres recruteurs.

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