Crowdfunding immobilier, gare aux vices cachés

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Par Lea Pfeiffer Modifié le 1 juin 2015 à 13h42
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@shutter - © Economie Matin
12%Certains sites de crowdfunding immobilier promettent un rendement de 12%

Dédiée au financements de projets culturels et d'entreprises, la finance participative, ou crowdfunding, s'impose aujourd'hui dans le domaine de l'immobilier. Les sites proposant aux particuliers de participer au financement de ce type de projets se multiplient et font parfois miroiter des rendements très attractifs. Trop attractifs ? La prudence s'impose.

Un secteur en plein boom

Ces deux dernières années, de nombreuses plateformes de crowdfunding immobilier ont vu le jour. L'idée est de récolter des fonds auprès de particuliers dans le cadre d'un programme immobilier, qui sera transmis à un promoteur puis vendu. Les projets sont aussi nombreux que variés et vont du neuf à l'ancien, du résidentiel aux bureaux. Un nouveau site est créé toutes les trois semaines. Et tous ces sites ne proposent pas la même forme d'investissement. Difficile de s'y retrouver et de savoir à qui faire confiance.

Le plus souvent, l'internaute devient actionnaire du projet aux côtés du promoteur. D'autres plateformes proposent de souscrire à un emprunt obligatoire, qui vous est remboursé avec intérêts une fois le programme construit. Le ticket d'entrée commence aux alentours de 1.000 euros, et la durée d'immobilisation est de trois à neuf ans en moyenne.

De grands risques d'arnaques

Vu la nouveauté de ce système participatif, impossible de dire qui sera en mesure de tenir ses promesses. Les sites promettent aux particuliers des rendements très attractifs entre 4 % et 12 %, et oublient d'informer les internautes des risques de ce genre d'investissement.

De plus, certains sites ouvrent leurs portes sans avoir reçu d'agrément de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), profitant d'un secteur en plein boom pour se fondre dans la masse. Néanmoins, ils ne répondent pas aux exigences de régulation des plateformes de crowdfunding. Les risques sont plus importants lorsque les programmes immobiliers sont lancés par des sociétés en nom collectif (SNC), des sociétés civiles ou des sociétés en participation (SEP). Investir dans ce cadre, c'est devenir responsable des dettes de la société sur votre patrimoine personnel, même au-delà des sommes que vous auriez investi. Attention donc aux beaux chiffres de rendement que certains projets font miroiter et à ce qu'ils peuvent cacher.

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Née en 1994, Léa Pfeiffer débute des études en journalisme audiovisuel à l'ISCPA de Paris une fois sortie bachelière de l'Ecole Boulle. Elle écrit occasionnellement des articles pour Economie Matin et le Journal de l'Economie. En parallèle, Léa Pfeiffer a déjà réalisé deux documentaires : "Aveugles 2.0", et "Capitale Zéro Déchêts".  @aloonontheweb

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