La croissance française a connu un trou d’air en fin d’année dernière, mais ce n’est pas une fatalité : la Banque de France prévoit en effet un produit intérieur brut de nouveau en progression pour le premier trimestre.
La croissance négative enregistrée par l’économie française au dernier trimestre avait plombé l’hypothèse du gouvernement : ce dernier espérait 1,3%, mais il a dû se contenter de 1,2% en raison du recul de -0,1% de la croissance durant les trois derniers mois de l’année. Un scénario catastrophe causé en grande partie par la grève contre la réforme des retraites qui a fait plonger l’activité du pays. La Banque de France, s’appuyant sur son enquête mensuelle de conjoncture, estime qu’il ne s’agit que d’un « hoquet temporaire », d’après le mot de son gouverneur général, François Villeroy de Galhau, au micro d’Europe 1 : la croissance au premier trimestre devrait en effet s’établir à 0,3%.
Un « hoquet temporaire »
En janvier, l’activité s’est redressée dans le secteur de l’informatique-électronique, elle s’est accélérée dans celui des services (notamment dans l’hébergement et la restauration) et dans le bâtiment. Dans ce dernier secteur, les chefs d’entreprises prévoient une croissance soutenue en février, mais pas dans les services où la prévision est au ralentissement. La production industrielle s’est contractée en janvier, mais elle devrait repartir en février.
Une prévision à 1,1% sur l’année
L’Insee, de son côté, prévoit une croissance de 0,2% au premier trimestre, et de 0,3% au second. La Banque de France estime que le rythme de la croissance devrait tourner autour de 0,3% pour chaque trimestre, avec une prévision de 1,1% pour l’ensemble de l’année. Le gouvernement espère lui une progression du PIB de 1,3%.