Longtemps restée 5e puissance mondiale, la France a perdu du terrain en 2017, et est désormais 6e dans le classement. L’ogre qui lui fait de la concurrence n’est autre que l’Inde.
Croissance : la France se fait dépasser
Les chiffres du PIB rendus publics par la Banque mondiale risquent de laisser Bercy amer : en 2017, notre pays a perdu du terrain dans le classement mondial des grandes puissances économiques et occupe désormais la 6e ligne et non plus la 5e. L’Hexagone vient en effet de se faire dépasser par l’Inde, dont le PIB était de 2 597 milliards de dollars en 2017, quand celui de la France n’était « que » de 2 582 milliards de dollars. Et ce n’est pas la première fois, puisque la France avait déjà été dépassée récemment par le Royaume-Uni, qui affiche 2 622 milliards de dollars au compteur.
Actuellement, les États-Unis restent loin devant tout le monde, à près de 20 000 milliards de dollars de PIB. En deuxième position, la Chine affiche un peu plus de 12 000 milliards de dollars, et se rapproche tous les ans un peu plus des États-Unis, même si l’écart reste très important. En troisième position, on trouve le Japon, qui réalise près de 5 000 milliards de dollars de PIB... devant l’Allemagne, quatrième, et ses 3 600 milliards de PIB.
Les Indiens travaillent davantage que les Français et améliorent sans cesse leur productivité
Alors, pourquoi cette percée de l’Inde ? Tout d’abord parce que le temps de travail dans ce pays n’a rien à voir avec le temps de travail en France. Selon le dernier Price And Earnings Report d’UBS, en 2017 un Parisien a travaillé 1 600 heures, tandis qu’un habitant de Mumbai a fait 3 315 heures en moyenne, ce qui a valu à cette ville indienne d’être classée première parmi les 77 villes du monde étudiés. New Delhi n’est d’ailleurs pas très loin, puisqu’elle occupe la 4e place dans le palmarès.
Mais le PIB généré n’est pas uniquement fonction du temps de travail, un autre facteur entre aussi en jeu : la productivité horaire. Selon une étude de Citibank (dans laquelle 26 pays ont été passés au crible depuis 1950), dans 75% des cas où la productivité de la main d’œuvre progressait de 6%, le PIB était en hausse de 8%. Et l’Inde dans tout ça ? Entre 1950 et 1980, la productivité n’a progressé que de 1,7% par an en moyenne. Mais les choses ont commencé à s’accélérer en 2000, lorsque le rythme est passé à 3,8%... avant de plafonner à 10,2% en 2010, puis redescendre à 4,75% en 2016. En tout cas, une chose est sûre : l’Inde accède de plus en plus aux technologies, rendant son économie plus efficace. Et qui travaille plus efficacement génère plus de chiffre d’affaires… et donc plus de PIB !