Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé la couleur mardi 11 octobre 2022 : l’année 2023 s’annonce horrible sur le front de la croissance, avec un risque de récession réel dans de nombreux pays occidentaux. Mercredi 12 octobre 2022, c’est au tour de l’OFCE de dire la même chose… mais en pire.
Économie mondiale : l’OFCE plus pessimiste que le FMI pour 2023
L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a publié ses dernières prévisions de croissance mondiale le 12 octobre 2022. Au lendemain de celles, déjà noires, du FMI, elles confirment que 2023 sera une année compliquée. Comparées à celles de l’OFCE, les prévisions du FMI se révèlent même optimistes.
L’Observatoire français s’attend en effet à seulement 2,7% de croissance au niveau mondial en 2022, et 2% en 2023. Pour 2022, la croissance serait alors 0,5 point inférieure à celle attendue par le FMI, et même de 0,7 point inférieure à celle attendue pour 2023 par le Fonds Monétaire International. Si l’OFCE est autant pessimiste, c’est à cause de la croissance en Chine qui, selon lui, ne serait que de 1,2% en 2023, plus de deux fois moins qu’attendu par le FMI (3,2%).
La France échappe malgré tout à une prévision négative
Malgré des prévisions plus pessimistes, l’OFCE ne s’attend pas à une récession en France en 2023 : l’Hexagone connaîtrait une croissance de 0,6% en 2023. Pour rappel, le FMI table sur 0,7%, la Banque de France sur 0,5%… mais le gouvernement sur 1%, s’affichant ainsi comme le plus optimiste de toutes les institutions.
Si la France résiste, contrairement à l’Allemagne pour laquelle l’OFCE s’attend à une récession de 0,5% en 2023, c’est grâce aux mesures de soutien du gouvernement. Mais les ménages devraient malgré tout pâtir de la croissance faible, de la hausse des prix et de l’inflation. L’Observatoire française des conjonctures économiques prévoit une baisse du pouvoir d’achat de 1,4% en 2023. De quoi effacer quatre ans de gain de pouvoir d’achat, qui retomberait alors au niveau de 2019.