Si la prévision de Pierre Moscovici se confirmait, cela voudrait dire que la France ferait mieux que son objectif initial de croissance, à savoir 0,9 %, et s'alignerait également sur les prévisions de croissance moyenne de la zone euro. Coup double !
Interrogé ce mercredi sur RMC/BFMTV, le ministre de l'Economie a soutenu que la France pouvait faire mieux que les chiffres envisagés pour la croissance, en 2014. Actuellement prévue à 0,9 % du PIB, Pierre Moscovici espère que la croissance française sera supérieure à 1 %. Sous certaines conditions cependant. Et notamment "une reprise de la confiance, une mobilisation de tous, un large rassemblement des Français". Rassemblement, mobilisation, des propos qui annoncent clairement les futures élections à venir : les municipales du mois de mars, et les futures élections européennes.
Pierre Moscovici ne modifie pas ses prévisions de croissance, mais espère mieux
Pour l'instant cependant, le ministre de l'Economie ne souhaite pas modifier ses prévisions. Il n'a "pas de raisons", actuellement, de le faire. Ce qui laisse le compteur à 0,9 % pour 2014, et 1,7 % pour 2015. Des chiffres qui restent proches des prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) qui les confirmait mardi, à savoir une évolution du PIB de 0,9 % en 2014, et de 1,5 % en 2015. L'Insee souligne toutefois que ces estimations démontrent que la reprise de la croissance française reste "poussive", par rapport à l'Allemagne notamment, pour laquelle le FMI espère une croissance de 1,6 % en 2014.
Si la croissance et les économies sont au rendez-vous, le gouvernement pourrait baisser les impôts
Sur la question des impôts, Pierre Moscovici est resté plus évasif. "Si les discussions que nous menons dans le cadre du groupe sur la fiscalité des entreprises ou du groupe sur la fiscalité des ménages, la croissance deuxièmement, et troisièmement les économies le permettent, si les marges de manoeuvre apparaissent, alors des gestes seront faits" a-t-il annoncé.
En clair, la baisse des impôts tant espérée des ménages pourrait intervenir, si et seulement si le gouvernement estime la croissance suffisante, et si des économies conséquentes ont été réalisées. Le ministre s'est en revanche gardé de donner une quelconque date...