C'est un peu l'histoire de "Pierre et le loup" sauf qu'à la fin il semblerait bien que le loup n'arrive pas. C'est l'histoire de la croissance mondiale. On attend son retour depuis la crise économique de 2009 et les gouvernements ne cessent de clamer qu'elle est arrivée... jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'elle n'est pas là. Et si le FMI a déjà baissé ses prévisions pour 2015 et 2016 en octobre 2015, le plus grand groupe de transport maritime au monde est encore moins optimiste.
La croissance mondiale revue à la baisse
L'annonce avait de quoi déprimer : en octobre 2015 le FMI annonçait que la croissance mondiale allait être moins élevée que prévu que ce soit pour 2015 que pour 2016. Christine Lagarde prévenait d'ailleurs déjà en septembre 2015 que ça se présentait mal.
Du coup, durant le mois d'octobre, le FMI annonce une croissance globale révisée de 3,1% en 2015 (contre 3,3% auparavant) et de 3,6% en 2016 (contre 3,8% auparavant). 0,2% d'écart à chaque fois, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Malheureusement ce n'est pas fini.
Les envois de marchandises en baisse partout dans le monde
Ceux qui sont encore moins optimistes que le FMI ce sont les dirigeants d'A. P. Moeller-Maersk. Le groupe détient, notamment, la plus grosse entreprise de transport maritime de marchandises au monde qui représente 15% du marché.
Régulièrement ils font des études pour prévoir les besoins des entreprises en termes de bateaux et containers et, selon le PDG Nils Smedegaard Andersen, ça ne se présente pas bien du tout. "Nous avons réalisé une partie de nos prévisions macro-économique et nous y voyons moins de croissance. Surtout dans les pays en voie de développement mais également en Europe." Chez eux ça s'est traduit par une baisse de 61% de leur bénéfice net pour le troisième trimestre.
Que ce soit pour 2015 ou 2016 la firme se dit "un peu moins optimiste que la plupart des analystes" parmi lesquels le FMI.