Toutes les grandes institutions mondiales, du FMI à l'OCDE en passant par la Commission européenne, croient désormais que l'année 2016 ne sera pas une si bonne année que ça pour la croissance mondiale. Il ne manquait plus que les agences de notation dans ce cercle de pessimistes et la première à y rentrer est l'agence Moody's.
Des risques qui ont "augmenté"
Jeudi 18 février 2016 l'agence de notation a lancé sa première alerte sur la croissance mondiale pour l'année 2016. "Les risques pour la croissance mondiale ont augmenté depuis nos dernières prévisions" qui datent de novembre 2015. En cause : la chute du cours du pétrole et la croissance chinoise en berne. Or, pour le pétrole, l'accord de l'OPEP visant à stabiliser les prix et arraché a minima mardi 16 février 2016 risque d'être mis à mal par l'Iran.
La volatilité de la Bourse et les minikrachs successifs ont conduit à une "aversion au risque et un resserrement des conditions" qui pourraient facilement impacter "les investissements" et "la croissance économique" de manière plus importante que prévu. L'année 2016 ne semble donc pas bien partie pour être l'année de la reprise.
Prévisions de croissance maintenues
Si Moody's fait un pas dans le cercle des pessimistes, l'agence reste sur le seuil. Sa prévision de croissance mondiale reste inchangée pour 2016 à 2,6 %. Pour 2017 la situation devrait s'améliorer avec une croissance attendue à 2,9 % si les conditions ne se dégradent pas.
Toutefois, jeudi 18 février 2016 l'agence Moody's a revu à la baisse les prévisions de croissance de la Chine (entre 6,1 % et 6,3 %), du Brésil (-3 % soit en pleine phase de récession) et de la Russie (-2,5 %). Pour la zone euro l'agence américaine table toujours sur 1,5 % de croissance en 2016.