Le verdict est tombé vendredi de la part de l'INSEE : « la reprise est différée »
Une fois de plus, François Hollande s'est trompé dans ses pronostics économiques car au même moment, il prévoyait que 2015 serait l'année de la reprise de la croissance en France.
Il n'en sera rien et 2015 sera une année médiocre comme le furent 2012,2013 et 2014 malgré les incantations présidentielles.
2014 sera même pire que les précédentes puisque l'économie française terminera l'année avec un rythme de croissance de 0,2% en rythme annuel au lieu de 0,8% fin 2013.
Tous les indicateurs sont d'ailleurs au rouge, laissant peu de place à une hypothétique reprise :
• la confiance des acteurs économiques n'a jamais été aussi faible. Aucune mesure gouvernementale actuelle n'a eu l'effet escompté comme le prouve la faible consommation du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) par les entreprises.
• l'investissement des entreprises continu de se replier après avoir atteint des niveaux historiquement bas. Le taux de marge des entreprises à nouveau à la baisse cette année annonce un nouveau repli de l'investissement en 2015.
• quant à la compétitivité, elle continue de reculer face à des concurrents étrangers bien armés grâce aux réformes effectués il y a plus de 10 ans.
• enfin, la consommation des ménages demeure atone, fragilisée par la baisse du pouvoir d'achat due au récent matraquage fiscal et par la hausse continue du chômage qui incite les ménages à épargner plutôt qu'à consommer.
Dans ces conditions terriblement dégradées, nous attendons autre chose que des déclarations présidentielles décalées ou lunaires.
La France attend un programme de réformes structurelles, profondes, menées avec courage et détermination soit le contraire de la politique actuelle, synonyme de baisse inexorable de la croissance.