La France, comme l’ensemble du monde, se prépare au grand choc économique que représente la crise liée à la Covid-19 : tout simplement la pire crise économique connue en temps de paix. Pour lutter contre, le gouvernement a mis les moyens. Pour Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le plan de relance sera réussi si la croissance atteint les prévisions.
Une récession à 11% en 2020
Les estimations du gouvernement, plutôt conformes avec celles de la BCE, la Commission européenne ou le FMI, prévoient une récession pour la France de 11% en 2020. Dans le même temps, Bercy s’attend à ce que le chômage explose avec près de 800.000 chômeurs de plus à la fin de l’année, de quoi abandonner définitivement l’objectif de 7% de chômage en France à l’horizon de 2022 que s’était fixé le gouvernement.
Pour faire face à cette crise inédite, près de 100 milliards d’euros seront mis sur la table en 2 ans, dont 40 milliards pour l’industrie et 20 milliards pour la transition écologique. Le détail de ce plan est encore en train d’être établi et devrait être prêt pour la Rentrée 2020. Mais déjà Bruno Le Maire semble s’être fixé un objectif.
8% de croissance en 2021 signera la réussite du plan.
Interrogé lundi 20 juillet 2020 par BFMTV/RMC, le ministre de l’Économie a fait preuve de lucidité : il a estimé que fin 2021 les Français seront attentifs à la croissance et regarderont si « elle stagne à 3% ou 4% » ou si elle sera plutôt « à 7, 8, 9% ». Dans ce dernier cas, qui est conforme aux attentes de Bercy qui prévoit un rebond de la croissance à 8% en 2021, le plan de relance aura « réussi ».
Naturellement, l’autre paramètre de la réussite se situe sur le front de l’emploi : les Français regarderont si « le chômage a amorcé sa décrue » et si « notre relance a permis de créer à nouveau des emplois ».