Zéro pour cent de croissance pour 2012. Cela signifie que la France est en récession. Les entrepreneurs sont asphyxiés, nos salariés en sont les premières victimes. Ce résultat signifie surtout que la France va devoir trouver plusieurs milliards supplémentaires pour boucler son budget 2013.
La situation internationale est marquée par un contexte international peu porteur et une situation française bridée par un manque de réforme structurelle depuis de trop nombreuses années. Cette situation doit nous pousser à comprendre que notre pays ne doit plus être paralysé par des comportements corporatistes ou clientélistes.
La France des entrepreneurs attend du Gouvernement qu'il baisse les charges asphyxiantes qui pèsent sur eux, qu'il incite autant que possible à l'investissement, qu'il pousse à l'innovation et attire les capitaux tout en empêchant la fuite des cerveaux. Dans un contexte où le niveau de prélèvements obligatoires est déjà très élevé, la voie de la réduction des dépenses publiques revêt un caractère primordial. Qu'attend le Gouvernement pour se pencher sur les exemples des pays qui ont précédemment réussi la réduction de leurs déficits publics sans perte de croissance ? (Canada, Finlande, Suède ou encore Danemark).
Je tiens à rappeler au Gouvernement, au nom des 18000 entrepreneurs que je représente, que plus la réduction des déficits est le fruit de la baisse de la dépense publique (et non de la hausse de la pression fiscale), moins elle est coûteuse en termes de croissance et plus elle est durablement efficace.
Il y a une vérité simple : lorsque la réduction de déficit est réalisée par la réduction des dépenses publiques, les acteurs économiques anticipent une baisse future de la pression fiscale. Les ménages réduisent leur épargne et consomment ; les entreprises investissent ! La croissance retrouvée, nos jeunes et nos seniors pourront de nouveau croire en l'avenir.