La Suisse est moins impactée que les autres pays d'Europe par la pandémie de coronavirus, avec 1.723 décès et 40.645 cas confirmés depuis le début de la crise sanitaire ; elle n’échappe cependant pas à la récession économique. Au niveau international, le pays s’en sort plutôt bien.
Croissance : la Suisse rentre en récession
Après recul du produit intérieur brut (PIB) de -2,6% au premier trimestre 2020, la croissance suisse enregistre une nouvelle baisse « historique » de 8,2% au deuxième trimestre 2020 par rapport au précédent. « Au deuxième trimestre, le PIB de la Suisse a subi la plus forte baisse depuis le début de l’enregistrement des chiffres trimestriels en 1980 », a précisé le secrétariat d’État à l’économie suisse, le Seco, dans un communiqué publié le 27 août 2020.
C’est officiel la Suisse est donc rentrée en récession « technique », soit deux trimestres consécutifs de contraction du PIB, tout comme l’Allemagne et la France.
Crise : tous les secteurs touchés
Comme en France, les services, et particulièrement les secteurs de l’hôtellerie et la restauration, ont fortement dégringolé : -54,2%, suivis par les transports et la communication, en baisse de 21,7%. Spécialité suisse : les machines et l’horlogerie « ont grandement souffert de la crise économique internationale » a indiqué le Seco. Les exportations de marchandises (hors objet de valeur) ont chuté de 9,4%. En revanche, le commerce connaît un recul de la valeur ajoutée « relativement modéré » : (–3,6%).
Le Seco souligne cependant que ce repli est « relativement limité » par rapport aux autres pays du monde. Au second trimestre 2020, le PIB français a ainsi reculé de 13,8% et de 20,4% au Royaume-Uni. Le PIB de la zone de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) a enregistré une chute de 9,8%, selon des estimations provisoires publiées mercredi 26 août 2020. Le PIB a également fortement baissé au Canada (-12%) et aux États-Unis (-9,5%).