L'Insee a publié jeudi 16 juin 2016 ses nouvelles prévisions de croissance et de taux de chômage pour l'année 2016 et, encore une fois, l'Institut est très optimiste. Ses prévisions sont largement supérieures à celles de la Banque de France, du FMI, de l'OCDE, de Bruxelles et même... du gouvernement ! Mais pour le chômage, il y a une entourloupe... et pour la croissance aussi !
La croissance 2016 revue à la hausse par l'Insee
En voilà une bonne nouvelle pour le gouvernement aux prises avec les tensions sociales qui se crispent autour de la Loi Travail : la France va connaître une croissance meilleure que prévu. C'est l'Insee qui le dit, jeudi 16 juin 2016, dans ses prévisions. L'institut prévoit une accélération de la croissance soutenue par l'investissement des entreprises qui devrait augmenter de 4,7 % en 2016, du jamais vu depuis 2007.
La consommation des ménages, en hausse en 2015, devrait également faire du bien à l'économie française mais le commerce extérieur reste en berne : il va freiner la croissance de 0,7 % du PIB. Mais malgré ça l'Insee prévoit 1,6 % de croissance pour la France en 2016. Toutefois, ça dépendra du Brexit.
Les prévisions de l'Insee ne prennent en effet pas en compte le Brexit, supposant que le Royaume-Uni restera dans l'Union Européenne malgré la tendance des sondages. Si le Brexit devient réalité, l'impact économique sur l'Union Européenne en général et sur la France en particulier risquent de faire chavirer tous les plans du gouvernement.
Ce dernier prévoit en effet une croissance de 1,5 % pour 2016, soit moins que l'Insee. Une vision optimiste qui n'est partagée par quasiment personne, pas même la Banque de France.
Le chômage va baisser mais...
Autre bonne nouvelle pour le gouvernement : le chômage va baisser en France en 2016. Selon l'Insee le taux de chômage devrait chuter de 0,4 % grâce à la croissance élevée, la création de 139 000 postes dans le privé et... le plan de formations lancé par le gouvernement.
Pas moins de 500 000 chômeurs seront en effet éliminés des listes de Pôle Emploi car ils seront en formation (et donc, de fait, pas au chômage). Sur la baisse de 0,4 % prévue par l'Insee, 0,1 % (soit un quart) sera issu de ce plan de formation.
Et bien entendu ces prévisions ne prennent pas en compte le Brexit non plus...